«Le Royaume-Uni est disposé à promouvoir un partenariat stratégique avec le Maroc dans le domaine de l'énergie», a déclaré mardi à la MAP, Lord Philip Hunt, ministre d'Etat britannique à l'énergie. «Nous sommes déterminés à travailler avec le gouvernement du Maroc pour développer de nouvelles ressources énergétiques», a dit le ministre en marge d'une conférence qui s'est tenue au siège du parlement britannique sur le mégaprojet Desertec. Lord Hunt s'est félicité de l'approche adoptée par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et de l'intérêt que porte le Royaume au projet Desertec, qualifiant l'initiative de «novatrice» et d'»ambitieuse». De son coté, M. Charles Hendry, Porte-parole du parti conservateur (principale formation de l'opposition britannique) pour les questions relatives aux changements climatiques, a confié à la MAP que le secteur des énergies renouvelables offre d'importantes opportunités de coopération entre le Maroc et la Grande-Bretagne. «La Grande-Bretagne, qui prend au sérieux les défis posés par l'épuisement des ressources traditionnelles d'énergie et par les changements climatiques, doit explorer de nouvelles opportunités de coopération avec des pays comme le Maroc, qui dispose de grandes potentialités dans les domaines de l'énergie éolienne et solaire», a-t-il dit. D'après lui, le Maroc «a fait le choix judicieux» de développer les énergies renouvelables qui offrent de vastes opportunités de générer des richesses et améliorer les conditions de vie des populations. Même son de cloche chez M. Symon Hughes, Porte-parole du parti Libéral Démocrate pour les changements climatiques, qui a souligné que le Maroc «a un rôle important» à jouer pour la concrétisation du projet Desertec, appelant le Royaume-Uni et l'Union européenne à soutenir l'initiative qui apporte, selon lui, des réponses intéressantes à un problème dont la dimension globale n'est plus à démontrer. «Le Maroc a développé un savoir-faire dans ce domaine qui lui permet de jouer un rôle de leader dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord», a-t-il dit, invitant l'UE à faire montre de davantage de volonté politique pour aider à la concrétisation du projet Desertec. Les participants à la conférence ont suivi une présentation de la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, sur les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et l'intérêt que porte le Royaume au projet Desertec. Dans une intervention à cette occasion, M. Gerhard Knies, Président de la Fondation Desertec, a présenté les grandes lignes du concept, dont l'idée centrale est de mettre en valeur le vaste potentiel solaire du désert s'étendant de l'Afrique du nord au Moyen-Orient pour produire de l'électricité dans des centrales à concentration solaire. Selon ses initiateurs, le projet propose une solution intégrée pour toute une série de problèmes cruciaux, dont la pénurie d'énergie et d'eau, les carences en produits alimentaires et les changements climatiques. La conférence a été marquée par la participation de plusieurs personnalités de marque dont l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, des membres du parlement britannique, des chercheurs et des activistes environnementaux. Les débats de la rencontre ont été axés notamment sur la faisabilité du projet, son coût et les moyens de drainer les investissements privés.