Le film « Avatar » qui explose les recettes et les affluences dans les salles de cinéma jusqu'au Maroc où le Mégarama de Casa est pris d'assaut tous les jours) est, bien sûr, le film dont on parle et qu'il faudra voir quand on aura les salles de cinéma pour. Le Mégarama, comme la plus belle fille du monde, ne peut offrir que ce qu'il a et ne peut contenir tous les candidats spectateurs. Les Casablancais supporters de foot et particulièrement ceux du Raja, ont eu droit néanmoins à leur avatar. Et ce sans lunettes spéciales, sans salle de projection sophistiquée et sans effets spéciaux. Le spectacle était proposé dans le vieux et fidèle stade Père Jégo, toujours là pour dépanner quand on en a besoin. Ce week-end, il a accueilli Raja-FAR, l'ex-match de super-coupe transformée en match amical, genre de rencontre comme on peut en avoir des dizaines par an. A la place d'un match à fort enjeu, avec affluence record, droits télé négociés au top, et sponsors costauds, on aura eu une rencontre jouée pour la forme. Le Raja l'a gagnée par un but à zéro, mais cet ersatz d'événement ne restera pas dans l'Histoire, au contraire de ce qui aurait été une victoire en super-coupe. L'avatar de Raja-FAR ne marquera pas les mémoires au contraire du film à succès de James Cameron. Dans le dictionnaire, le mot avatar a 3 sens, son sens premier qui est originaire d'Inde avec toutes les croyances hindouistes, un autre sens qui signifie désagrément et inconvénient, et un troisième qui désigne le personnage virtuel recréé par ordinateur pour reproduire l'image d'une personne bien réelle. Pour résumer tout cela, disons que Raja-FAR a été une super-coupe virtuelle qui ne présentait que des inconvénients. Dommage qu'on ait sacrifié cette belle idée de super-coupe car elle donnait au vainqueur du Trophée et au champion de la saison, une dimension supérieure. Au lieu de en ça, on a fait avorter le projet. Et il n'y a même pas de quoi faire un film… L'Algérie en remportant son quart de finale contre la Côte d'Ivoire (3 à 2 après prolongations) a-t-elle éliminé du même coup, l'Egypte qui jouait hier à 16 heures son quart face au Cameroun ? On ne le sait pas, à l'heure où nous mettons sous presse le match n'a pas encore commencé. Mais la victoire algérienne a eu l'effet d'une douche froide sur la sélection égyptienne qui se voyait rencontrer en demi-finale son « pire ennemi ». Déjà dimanche soir, les médias du Caire parlaient de fraternité arabe et de victoire du foot avant les victoires d'une sélection donnée. On n'a pas entendu pareil discours dans le monde sportivo-médiatique égyptien depuis l'élimination du Mondial 2010 par l'Algérie. L'Egypte a-t-elle passé l'écueil camerounais ? Vous le savez déjà… en lisant ces lignes. La défaite de la Côte d'Ivoire face à l'Algérie a fait dire à Wahid Halihodzic : « on a peut-être été victime de la trêve » (lire au verso) trêve… non ce n'est pas de la trêve d'Al Botola qu'il parlait bien sûr, mais on peut penser par là que les trêves n'ont pas que du bon.