La créatinine et l'ionogramme, notamment le sodium et le potassium, sont deux marqueurs biologiques essentiels pour surveiller la santé des reins. La créatinine est un déchet produit par les muscles lors de l'utilisation de l'énergie. Normalement, les reins filtrent et éliminent la créatinine du sang via l'urine. Une augmentation de son taux dans le sang indique un dysfonctionnement des reins, car ceux-ci ne parviennent plus à filtrer correctement ce déchet. C'est un signe d'alerte important, révélant souvent une insuffisance rénale. L'ionogramme, quant à lui, est un examen mesurant les concentrations d'ions dans le sang, notamment le sodium, le potassium, et le chlore. Ces électrolytes sont régulés en grande partie par les reins. Des déséquilibres dans l'ionogramme, comme une hyperkaliémie (taux élevé de potassium) ou une hyponatrémie (taux bas de sodium), peuvent indiquer un mauvais fonctionnement rénal. Ces ions sont essentiels au bon fonctionnement des cellules et des muscles, notamment cardiaques. Un dérèglement peut entraîner des conséquences graves, comme des troubles cardiaques ou neurologiques. Ces deux paramètres agissent comme des "sentinelles biologiques" du rein. Ils permettent de détecter très tôt un problème rénal, souvent avant même que des symptômes visibles ne se manifestent, comme la fatigue, les œdèmes ou la diminution de la quantité d'urine. Leur surveillance régulière chez les personnes à risque (hypertendus, diabétiques, personnes âgées) est cruciale pour prévenir une dégradation plus sévère de la fonction rénale. En résumé, la créatinine et l'ionogramme sont des indicateurs simples mais puissants de la santé des reins. Leur rôle de sentinelles permet d'alerter précocement sur un dysfonctionnement rénal, offrant ainsi la possibilité d'agir à temps pour éviter des complications graves.