Le club kacémi souffre et touche le fond du gouffre. Le constat est amer et les supporters ne savent plus à quel saint se vouer depuis le début de la saison et gardent à travers la gorge cette situation désastreuse d'un club qui chavire et qui va vers la dérive. Les causes de cette usure continue sont diverses mais on retiendra cette politique, pour le moins qu'on puisse dire boiteuse, entreprise par les dirigeants qui se retrouvent incapables de redresser la barre de l'équipe qui a pourtant montré les prémices d'une éminente chute dès l'entame de la compétition. Le président qui a libéré les meilleurs joueurs, n'est pas arrivé à les remplacer poussant ainsi le club à peiner avant de sombrer au fil du championnat qui n'épargne pas les clubs sans assises. Aujourd'hui, après la 19ème journée, le club cherradi s'accroche à la lanterne rouge et semble s'y accommoder y trouvant même une envie devant l'inertie totale des pouvoirs concernés qui assistent au désastre en spectateur neutre. Les responsables du club et de la ville ne mesurent aucunement les conséquences ni l'immensité de cette grande déception d'une telle situation qui pourrait mettre le sport en deuil avec cette éventuelle dégringolade de l'USK qui a déjà mis un pied chez les Amateurs. Les joueurs, au fond d'une chute morale, piétinent et jouent sans aucune envie si ce n'est celle d'espérer gravir les échelles du classement mais avec quels moyens et quelle stratégie ? L'USK, qui a honoré la région du grand Gharb, se retrouve dans de mauvais draps, voire même dans l'agonie et pourtant de grands joueurs, qui ont empreinté notre football national, ont connu leur naissance dans ce terrain où le club cherradi connaît aujourd'hui toutes les humiliations. Comme tout être humain, les dirigeants ont des qualités et des défauts mais le club ne doit pas être victime de leurs fantasmes ou d'incompatibilité d'humeur car il appartient à toute une ville et on doit savoir que le football ne doit pas être un tremplin ni une officine personnelle qu'on gère à sa guise faisant fi de toutes les lois qui s'imposent pour sauver le club d'une mort subite. Le club vit une grande crise matérielle qui urge cette usure et précipite le club vers le fond du classement mais les milieux sportifs et les mécènes prennent du recul tant que les actuels dirigeants, à qui on endosse l'entière responsabilité, sont à la tête du club. Et si dans ces milieux on demande leur départ, on ne doit pas oublier que ce sont les mêmes dirigeants qui ont pris le club dans des conditions catastrophiques quand tout le monde l'avait abandonné une fois relégué chez les Amateurs et que ce sont eux qui l'ont ressuscité de ses cendres et l'ont propulsé vers le haut mais cela ne leur donne pas le droit de le «tuer». Il est temps de trouver un remède à ce mal qui ronge le club Cherradi qui a un passé, un patrimoine, qu'on doit sauver et c'est l'affaire d'abord des autorités provinciales qui sont appelées à réagir et puis celle des mécènes et des Cherradis qui portent le club dans le cœur et qui ne doivent aucunement le laisser périr. Il est impératif de se mettre à son chevet quitte à renverser la pyramide du club qui ne mérite nullement cette situation eu égard à son passé et à ses richesses humaines. C'est un appel qui ne doit pas tomber dans de sourdes oreilles à tous les niveaux.