Après avoir été condamné à verser 150 millions de dédommagements dans le cadre de l'affaire SAMIR, le Maroc a décidé de faire recours de la décision du tribunal arbitral du CIRDI. Détails. Comme prévu, le Maroc ne compte pas baisser les bras dans le litige qui l'oppose au groupe Corral Petroleum, ex-actionnaire majoritaire de la SAMIR, et détenu par Mohammed Al Amoudi, au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Bien que la sentence initiale ne soit pas totalement favorable au plaignant dont la majeure partie des demandes ont été rejetées, le Maroc cherche à la révoquer. Le tribunal arbitral, rappelons-le, a condamné le Royaume à verser 150 millions de dollars. La défense du Maroc a déposé, le 3 septembre, un recours en rectification auprès du Secrétaire général qui reçu, le même jour, une demande pareille de la part du plaignant ( Corral Petroleum). Cela dit, les deux parties sont insatisfaites de la sentence annoncée le 15 juillet.
Cette démarche, conforme aux statuts du CIRDI, était attendue puisque la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, avait déclaré dès l'annonce du verdict, que le gouvernement allait interjeter appel.
A noter que le groupe Corral réclamait initialement 14 milliards de dirhams de dédommagement (2,7 milliards de dirhams), un montant énormément inférieur à ce qu'il a obtenu. Pour sa part, le Royaume s'estime exempt de tout reproche et se juge irresponsable de la faillite de la raffinerie dont la chute incombe à l'actionnaire majoritaire qui n'a pas injecté les fonds propres pour sauver la société malgré ses promesses.