L'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé" mardi soir le commandant de la puissante formation pro-iranienne qu'elle tient pour responsable de la mort samedi dernier d'enfants dans le tir d'une roquette sur le plateau syrien du Golan occupé. Le Hezbollah a démenti toute implication. Le Hezbollah libanais a confirmé mercredi que son chef militaire Fouad Chokr, alias Hajj Mohsen, se trouvait dans l'immeuble visé par une frappe israélienne la veille près de Beyrouth, mais indiqué ne pas connaître son sort jusqu'à présent. Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé que "le grand commandant Fouad Chokr se trouvait dans l'immeuble" visé par la frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste libanais. "Les équipes de la défense civile œuvrent à déblayer les décombres (...) Mais nous attendons toujours les résultats de cette opération concernant le sort" de Fouad Chokr et d'autres citoyens, a-t-il ajouté. Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi que quatre civils, deux femmes et deux enfants, avaient été tués dans la frappe. Un précédent bilan faisait état de trois civils tués et 74 blessés, mais selon le ministère une femme blessée a succombé à l'hôpital. D'après l'armée israélienne, Chokr est "le plus haut responsable militaire" du Hezbollah et "le bras droit de Hassan Nasrallah", le chef du mouvement. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a prévenu mercredi que la situation pourrait "devenir hors de contrôle" après l'attaque près de Beyrouth. "La frappe contre la banlieue sud est une frappe contre (..) les tentatives d'apaisement", a souligné M. Mikati, assurant que le Liban "ne veut pas la guerre mais veut préserver sa souveraineté".