Le Maroc connaît actuellement d'importantes précipitations pluviométriques qui, outre leur effet sur le déroulement de la campagne agricole, en général, et celle céréalière, en particulier, auront un impact certain sur les réserves en eau, tant au niveau de la retenue des barrages qu'au niveau des nappes phréatiques. A ce niveau, les chiffres à retenir sont assez significatifs. A en juger par les toutes dernières données du Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement datant du 7 courant, le taux de remplissage des barrages au Maroc a atteint plus de 81 % avec un volume d'eau de 12,6 milliards de m3. Ce taux de remplissage est le résultat des dernières précipitations pluviométriques qui avaient permis de générer plus de 5 milliards de m3 d'apports. Ceci sans compter, d'une part, les pluies qui se sont abattues sur l'ensemble du Royaume, le week-end dernier. Et d'autre part, les chutes de neige qui auront à renforcer ces réserves. Déjà, jusqu'à décembre 2009, le taux de remplissage global des barrages au Maroc a atteint 78% avec un volume de 3 milliards m3 d'eaux stockées, contre 60%, seulement, en 2008. Selon des informations émanant de la Division de la Planification et de la Gestion de l'eau au Secrétariat d'état chargé de l'Eau et de l'Environnement, les réserves d'eau enregistrées au niveau des barrages, suite aux précipitations de la seconde quinzaine du mois de décembre, représentent l'équivalent de près de 70% de l'ensemble de ce qui a été enregistré depuis le 1er septembre. Aussi précise-t-on de même source que les dernières précipitations ont généré des écoulements très importants, notamment dans les bassins du Nord, le Tangérois, le côté méditerranéen, mais également dans le reste du pays et en particulier dans la région de Ouargha, le Loukkos, le Bouregreg, et dans la région de Souss-Massa-Draâ. Et d'ajouter que les principaux barrages bénéficiaires sont notamment le barrage Al Wahda, Oued El Makhazine, Sidi Mohammed Ben Abdellah, et Moulay Abdellah dans la région du Souss. Au niveau régional et au niveau de la région de Souss-Massa-Draâ, les barrages sont remplis, au 8 courant, à hauteur de 83,67 %. Soit un volume de 639 millions m3 d'eaux stockées, en hausse de 140 % par rapport à la même période de 2009 (266 millions m3). Par barrage, les taux de remplissage les plus élevés ont été enregistrés au niveau des barrages Mokhtar Soussi (102,8 %), Aoulouz (101,39%), Ahl Souss (101,14 %), Moulay Abdellah (100,12%), Imi El Kheng (99 %), Mansour Eddahbi (90,96 %), Abdelmoumen (90,64%) et Youssef Ben Tachfine (81,91%). Au Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement, l'on est rassurant dans la mesure où, d'un côté, ces importantes réserves vont permettre de satisfaire «dans de très bonnes conditions» l'alimentation en eau potable des villes et des centres urbains, approvisionnés à partir des barrages, le lancement de la campagne agricole et la satisfaction des besoins d'irrigation des grands périmètres, notamment dans la région du Nord, du Gharb, Oum Errabia et du Souss. D'un autre côté, les barrages jouent également un rôle primordial dans la maîtrise des eaux de crues, et, par conséquent, la protection contre les inondations, notamment dans le bassin du Loukkos, au Gharb et dans le Souss.