Le groupe émirati "Etisalat and", actionnaire majoritaire de Maroc Telecom, a réagi à la décision de la Cour d'appel de Casablanca, confirmant la condamnation de l'opérateur à verser 6,368 milliards de dirhams à Inwi (anciennement Wana) pour pratiques anti-concurrentielles. Insatisfaite du jugement, Etisalat and pointe du doigt un environnement réglementaire difficile qui pourrait affecter ses investissements futurs au Maroc. La récente décision de la Cour d'appel de Casablanca dans l'affaire opposant Inwi à Maroc Telecom n'est pas passée inaperçue pour "Etisalat and", actionnaire majoritaire de IAM. Dans un communiqué diffusé récemment, le groupe émirati a exprimé sa déception face à la décision du 3 juillet 2024 de la Cour d'appel de Casablanca, qui a rejeté l'appel interjeté par l'opérateur dans l'affaire l'opposant à Wana, condamnant ainsi IAM à verser 6,368 milliards de dirhams à Wana pour pratiques anticoncurrentielles. "Etisalat and" s'est dit par ailleurs confiant quant à sa conformité continue avec toutes les lois et règles réglementaires sur les différents marchés, soulignant son intention d'explorer toutes les voies légales disponibles pour faire appel de cette décision et protéger ses investissements dans Maroc Telecom. Cité dans le communiqué, le président du Conseil d'administration d'e&, Jassem Mohamed Bu Ataba Alzaabi, a indiqué qu'il est regrettable que, alors que le capital mondial cherche à tirer parti du pouvoir transformationnel de la technologie pour améliorer l'infrastructure numérique, les services gouvernementaux intelligents et les solutions numériques pour les citoyens, un environnement réglementaire difficile affecte négativement les perspectives futures de leurs investissements au Maroc. De son côté, Hatem Dowidar, PDG du groupe e&, a exprimé l'engagement de IAM à respecter pleinement les lois des marchés dans lesquels elle opère. Il a également insisté sur l'importance d'une coopération constructive entre les prestataires de services, les régulateurs et les législateurs pour orienter l'avenir numérique, selon ses termes. Hatem Dowidar a en outre affirmé que toutes les options sont envisageables concernant l'investissement de e& dans Maroc Telecom, à la lumière des revers répétés causés par les sanctions réglementaires, les jugements juridiques et les mesures limitant la capacité de Maroc Telecom à concurrencer sur le marché. Selon le groupe émirati, ces contraintes ont coûté à Maroc Telecom plus de 12 milliards de dirhams marocains (soit plus de 1,2 milliard de dollars) au cours des dernières années, représentant l'une des amendes les plus élevées dans le secteur des télécommunications à l'échelle mondiale, et entravant ainsi les investissements futurs de Maroc Telecom. Pour rappel, IAM avait affirmé le lendemain de la décision de la Cour d'appel qu'elle envisage d'exercer tous les recours possibles contre ce jugement.