Le groupe «e&» (Etisalat and, ex Etisalat), a réagi à la décision de la Cour d'appel de Casablanca confirmant la condamnation de sa filiale Maroc Telecom à verser 6,368 milliards de dirhams à Wana Corporate. «Toutes les options sont envisageables concernant l'investissement de e& dans Maroc Telecom», a affirmé le groupe émirati. Suivez La Vie éco sur Telegram Dans un communiqué, «e&», qui détient 53% des droits de vote de Maroc Telecom, a exprimé «sa déception face à la décision de la Cour d'appel de Casablanca», en date du 3 juillet 2024, qui a rejeté l'appel interjeté par l'opérateur dans l'affaire qui l'oppose à son concurrent Wana. «En tant qu'actionnaire majoritaire de Maroc Telecom, avec une participation de 53%, le groupe e& reste confiant en ce qui concerne sa conformité continue à respecter toutes les lois et règles réglementaires sur les différents marchés», a souligné le groupe émirati. Et d'ajouter que le groupe croit fermement à la validité de la position juridique de Maroc Telecom et à l'intention d'explorer toutes les voies légales disponibles pour faire appel de cette décision et «protéger les investissements de e& dans Maroc Telecom». Cité par le communiqué, le président du Conseil d'administration d'e&, Jassem Mohamed Bu Ataba Alzaabi, a déclaré «qu'il est regrettable que, tandis que le capital mondial cherche à tirer parti du pouvoir transformationnel de la technologie pour améliorer l'infrastructure numérique, les services gouvernementaux intelligents et les solutions numériques pour les citoyens, un environnement réglementaire difficile affecte négativement les perspectives futures de nos investissements au Maroc». De son Hatem Dowidar, PDG du groupe e&, a affirmé que «le groupe s'engage à respecter pleinement les lois des marchés dans lesquels nous opérons». Et d'ajouter : «Nous affirmons que pour conduire l'avenir numérique, une coopération constructive entre les prestataires de services, les régulateurs et les législateurs est essentielle pour favoriser le développement souhaité des communautés et des individus». Hatem Dowidar a conclu en affirmant que «toutes les options sont envisageables concernant l'investissement de e& dans Maroc Telecom, à la lumière des revers répétés causés par les sanctions réglementaires et les jugements juridiques ainsi que les mesures limitant la capacité de Maroc Telecom à concurrencer sur le marché». Selon le groupe émirati, ces contraintes ont coûté à Maroc Telecom plus de 12 milliards de dirhams marocains (soit plus de 1,2 milliard de dollars) au cours des dernières années, «représentant l'une des amendes les plus élevées dans le secteur des télécommunications à l'échelle Mondiale et par conséquent entravant les investissements futurs de Maroc Telecom». Pour rappel, la Cour d'appel du tribunal de commerce de Casablanca a confirmé le 3 juillet dernier le jugement rendu par le tribunal de commerce de Rabat, en date du 29 janvier 2024, obligeant Maroc Telecom à payer une amende de 6,368 milliards de dirhams marocains (équivalent à 645 millions de dollars) à la société "Wana", suite à des pratiques jugées anticoncurrentielles. Dans un communiqué, publié le lendemain de la décision, le groupe Maroc Telecom avait indiqué qu'il «envisage d'exercer tous les recours possibles contre cette décision».