Le Maroc projette de faire passer la production automobile de 700.000 voitures par an à 1 million en 2025, et aspire à doubler cette production dans 4 ans, selon Ryad Mezzour. En réponse aux questions des Conseillers, lors de la séance du 28 mai, le ministre de l'Industrie, Ryad Mezzour, a affirmé que le Royaume a la capacité de produire 700.000 voitures par an. Une capacité qui devrait doubler dans les prochaines années. Mezzour a également indiqué qu'en 2023, la filière de fabrication des voitures a réalisé la production et l'exportation d'un total de 700.000 véhicules pour une valeur globale de 140 milliards de dirhams. « Actuellement, la production effective s'élève à 700.000 unités par an, mais la capacité installée atteindra 1 million de voitures d'ici 2025. Des discussions et des échanges sont en cours pour porter ce chiffre à 1,4 million d'ici trois à quatre ans », explique-t-il. Ainsi, « le secteur automobile reste le premier exportateur du Royaume », se félicite-t-il. Par la même occasion, le responsable gouvernemental a évoqué la stratégie de son département en matière d'édification et d'aménagement des zones industrielles, selon une répartition équitable dans les régions. « Dans ce sens, nous avons 30 projets en cours de réalisation», a affirmé le ministre. « Nous avons édifié de nouvelles zones industrielles, hors de l'axe Casablanca/Tanger, à Oujda, Guelmim et prochainement à Dakhla, en offrant pour les investisseurs des mesures incitatives (foncier, infrastructures de base, impôts...). Car ces zones sont également parmi les priorités du gouvernement», pour reprendre les propos du ministre. Dans ce sens, Mezzour souligne que : « Certains pays voient le Maroc comme une plateforme industrielle intégrée qui contribue également à l'intégration de leur économie, tandis que d'autres Etats le perçoivent à tort comme une plateforme de concurrence qui pourrait nuire à leur industrie ». Et de poursuivre : « Le partenariat avec le Maroc dans le domaine de l'industrie automobile ne diminue la force d'aucun pays industrialisé. Des idées pré-reçues avaient circulé auparavant en France, dans ce sens, et nous avions tenté à l'époque d'expliquer que notre partenariat contribuerait au renforcement de leur industrie, en leur expliquant notre volonté de parvenir à une intégration qui préserve leur compétitivité et renforce nos capacités de préserver notre souveraineté industrielle, ainsi que la préservation et la création d'emplois ».