Le Maroc a fixé pour objectif de se hisser parmi les grands noms de l'industrie automobile, visant à atteindre une production annuelle de près d'un million et demi de véhicules dans les quatre années à venir, tout en stimulant l'économie nationale et en créant davantage d'emplois, a précisé Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce. Le secteur automobile s'affirme comme le pilier incontesté des exportations du Royaume, ayant généré jusqu'à 140 milliards de dirhams l'année précédente, alors qu'il était insignifiant il y a 15 ans de cela, a affirmé Mezzour en réponse aux questions orales des parlementaires lors de la séance hebdomadaire à la Chambre des conseillers. Cette performance est d'autant plus remarquable que la capacité de production nationale a atteint les 700.000 véhicules par an, avec des investissements supplémentaires visant à franchir cette année le cap du million de voitures et à doubler cette production au cours des 4 prochaines années, a-t-il fait savoir. Dans cette optique, le ministre a souligné que « nous avons actuellement 30 projets en cours de réalisation. Nous avons développé de nouvelles zones industrielles en dehors de l'axe Casablanca/Tanger, à Oujda, Guelmim et bientôt à Dakhla, en offrant aux investisseurs des mesures incitatives telles que des avantages fonciers, des infrastructures de base et des avantages fiscaux. Ces zones font également partie des priorités du gouvernement« . De plus, Mezzour a assuré que le développement du secteur des voitures électriques positionnera le Maroc parmi les cinq nations disposant d'une chaîne de production complète de ce type de véhicules. Cette stratégie est en harmonie avec les normes de l'Union européenne, qui représente le plus grand marché pour le Maroc, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le secteur de l'automobile dans son ensemble reste très prometteur, offrant des emplois à jusqu'à 260.000 personnes et ayant la capacité de tripler ses exportations à l'avenir, ce qui le consolide comme le premier secteur exportateur du pays. D'un autre côté, le ministre a indiqué que les avancées réalisées par le Maroc dans le secteur de l'industrie automobile ces dernières années ont suscité l'intérêt de plusieurs nations qui perçoivent le Royaume selon deux perspectives distinctes, d'une part, comme une plateforme industrielle propice à l'intégration économique et, d'autre part, comme une plateforme concurrentielle potentiellement préjudiciable à leurs propres industries. Il a également affirmé que le partenariat avec le Maroc dans le domaine de l'industrie automobile n'affaiblit en rien la position de force des pays industriels partenaires. Il a rappelé des déclarations antérieures de responsables français et a expliqué les efforts entrepris pour les convaincre que cette collaboration contribuerait au renforcement de leur propre industrie. La volonté du Maroc étant de réaliser une intégration qui préserve leur compétitivité tout en renforçant sa propre capacité à créer une souveraineté industrielle et à maintenir et créer des emplois.