Le Royaume s'est fixé comme objectif de produire 2 millions de voitures d'ici 2030, selon le ministre de l'Industrie et de Commerce, Ryad Mezzour. Détails. D'ici 2030, le Maroc veut passer à la vitesse supérieure dans le développement de son industrie automobile. C'est ce qu'a fait savoir le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, qui a fait part de la volonté du Maroc d'accélérer la production de voitures pour atteindre 2 millions d'unités. Le ministre, qui a répondu aux questions des internautes sur la page Facebook de son département, a fait savoir que le Royaume sera en mesure de produire un million de voitures dans les trois prochaines années. Selon lui, l'industrie nationale est assez compétitive pour atteindre l'objectif de deux millions de voitures. M. Mezzour a cité en exemple le taux d'intégration qui a atteint 69%. Un taux qu'il a qualifié d'important mais qui a besoin d'être revu en hausse aux yeux du ministre istiqlalien qui estime qu'il faut arriver à 89% d'intégration pour faire du Royaume la plateforme industrielle «la plus compétitive au monde». Jusqu'à présent, les usines de Renault et de Stellantis parviennent à produire 700.000 voitures par an. Ceci a fait que l'industrie automobile soit devenu le deuxième secteur exportateur du Royaume avec des ventes estimées à 8,4 milliards de dollars à fin octobre 2022. En plus de la production des marques étrangères sur le sol national, le Maroc, rappelons-le, aspire à développer sa propre marque. C'est ce qu'a annoncé Ryad Mezzour lui-même mercredi 28 décembre. Il annoncé un futur projet d'usine dédiée à la fabrication d'une voiture 100% locale avec un investissement 100% marocain. Un projet qui devrait coûter 50 millions d'euros. Concernant les voitures électriques, leur développement au Maroc dépend de la demande du marché extérieur, a indiqué le ministre en réponse à une question d'un internaute. "Nous produisons en fonction de la demande", a-t-il expliqué, précisant que le premier client du Maroc qu'est le marché européen a opté pour l'interdiction des voitures thermiques d'ici 2035. Ceci pourrait probablement infléchir la production nationale des voitures. L'essentiel, aux yeux de M. Mezzour, est que le Royaume soit capable de produire aussi bien les voitures thermiques que les voitures électriques. Raison pour laquelle il est important, pense-t-il, d'avoir la capacité de produire les moteurs électriques avec leurs batteries. Rappelons, à cet égard, que le Maroc produit actuellement 50.000 voitures électriques par an.