Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Au marché UE, tous les produits seront libres d'accès à l'exception de sept Les termes des nouveaux protocoles agricoles relevant de l'accord d'association Maroc-UE
Le département de l'Agriculture vient de tenir une conférence de presse afférente aux tenants et aboutissants des nouveaux protocoles agricoles relevant de l'accord d'association Maroc-UE. Tels que présentés par M. Akenouch, les termes de cet accord qui viennent d'être entérinés le lundi 14 décembre par les deux négociateurs représentant les deux parties, évoquent des avancées significatives sur les quotas des exportations du Maroc sur ses filières phares dont les tomates, les agrumes, les courgettes, la concombre...En plus d'un accès libre de toute contrainte pour les autres produits qualifiés de stratégiques pour le Maroc à l'image des oranges et des olives. Parallèlement, il y a aussi lieu de noter que ces protocoles d'accords présentent une sorte d'asymétrie temporelle de libéralisation en faveur du Maroc. A en juger par les propos de la partie marocaine, cette asymétrie aurait le mérite d'assurer une protection élevée des filières nationales sensibles. Lesquelles filières ont été classées en trois groupes. D'abord, un premier groupe dont la libéralisation serait immédiate, dés l'entrée en vigueur de ce nouvel accord. Ensuite, il est question d'un second groupe dont la libéralisation se ferait dans cinq ans. Enfin, pour le troisième groupe, la libéralisation ne s'opérerait que dans dix années. En termes de céréaliculture, il y lieu de noter que la partie marocaine n'a pas cédé d'un pouce. Aucune concession supplémentaire pour le blé tendre n'a été accordée et aucun alignement total sur l'accord des USA tel que demandé par l'UE n'a été concédé. Ce qui ferait que c'est le statut quo qui régirait la question, on ne peut plus sociale, du blé. Concrètement, l'accès au marché UE s'opérerait de la manière suivante : Tous les produits seront libres d'accès à l'exception de 7 produits dont l'accès serait amélioré, il s'agit des tomates(+22%), de l'ail(+50%),, de la clémentine(+22%), des fraises, des concombres(+140%), de la courgette(+150%) et du sucre. Pour les produits dits libres, il n'y aurait plus ni quota, ni calendrier, ni droits de douane, ni de prix d'entrée à l'exception de l'artichaut et des oranges qui seraient assortis d'un maintien du prix d'entrée conventionnel et des raisins de table, des abricots, des pêches/nectarines auxquels serait accordé des prix d'entrée conventionnels dont une réduction de 30% par rapport aux prix d'entrée OMC. En termes de valeur ajoutée qu'apporteraient les termes de cet accord, le département de l'Agriculture évoque déjà un bonus financier immédiat qui se situerait à 1,7 milliards de dhs de gain et 0,7 milliard de concession. Parallèlement, ce nouvel accord envisage également une assistance rapprochée du Maroc par l'UE notamment sur les volets sanitaires et phytosanitaires et ce dans le but de permettre au Maroc de mettre à niveau son outil juridique via un rapprochement de la législation réglementation en la matière. L'appui de l'UE consisterait aussi en un appui en termes d'identité géographique. Aussi est-il nécessaire de préciser que sur ces deux derniers points, le Maroc et l'UE ont convenu d'ouvrir les négociations dans les trois mois qui suivront la date d'entrée en vigueur de cet accort. Laquelle entrée dépend en dernier lieu des instances d'approbation des deux parties. Pour la partie marocaine, le plus tôt serait le mieux et au pire des cas, il pourrait y avoir, coté UE, une deuxième lecture de cet accord, d'autant plus que pour la Commission Européenne, l'obligation de passer par les parlements nationaux n'existe plus. Ce qui ferait, que coté marocain, la réaction qualifiée démesurée de professionnels français et/ou espagnols relève plutôt de manœuvre de lobbying obéissant plutôt à d'éventuels enjeux au sein de la Communauté européenne qu'à une « préoccupation marocaine ». Nous y reviendrons, pour plus de détails, dans une prochaine édition