Celui qui n'a pas mis les pieds dans le service des visas du consulat de France à Rabat depuis des années, depuis le temps où on payait une broutille pour aller dans le pays des musées, des châteaux et des bateaux de croisière, sera fort étonné de voir le nouveau style de ces bureaux dépendant du ministère de la place Beauvau. Le personnel, réservé, discute peu. C'est à peine si on note un sourire par-ci, un autre par-là. Alors qu'autrefois on parlait de météo, de tout et de rien avec un personnel ouvert avec qui on pouvait même rigoler un bon coup. Aujourd'hui, c'est clean sans gentille pagaille, fluide, un peu froid, à tel point qu'on a l'impression de passer un permis de conduire un lundi matin à Villeurbane ou à Tury-sur-Seine. Les consignes de sécurité et de transparence ont mi fin aux bavardages inutiles. C'est le temps qui veut ça. Monsieur le Seac'h comme madame le Carreau n'ont même pas à être constamment derrière le dos des employés qui sont vaccinés et qui ont reçu des instructions claires. Gradés militaires, secrétaires d'Etat, étudiants ou gnaouis invités au Festival de Mon Marsan, tout le monde est logé à la même enseigne. Alors qu'il n'y a pas longtemps les dossiers de flane et flana aux Diour Jamaâ, passaient avant les autres. stop. L'Histoire le retiendra. Le Maroc est tenace, têtu et dans son droit quand il réclame l'ouverture des frontières. Vaste mouvement qui inclut toutes les composantes de la société marocaine. Dernier appel à l'ouverture des cœurs et des esprits, le CMC (Centre Marocain de Conjoncture) qui vient d'organiser un séminaire «Entre crise et globalisation, quelle place occupe le Maghreb dans l'économie nationale aujourd'hui ?». La rencontre s'est déroulée avec la participation de l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales). Colloques, séminaires, journée d'études, échanges à tous les niveaux, etc. Les frontières sont déjà ouvertes moralement. Quand les barrières seront levées, on s'apercevra qu'une bonne partie du chemin a été déjà faite. Le jour J, on ne va pas commencer à zéro. Le Maghreb n'aura pas attendu l'ouverture sur le terrain… La levée des barrières ne sera qu'une étape de plus. On y est déjà. stop. Les fleuristes de cette place qu'on appelle toujours la Place Piétri - mystérieux personnage de la capitale que personne n'a encore démystifié - sont revenus comme Mathilde à leur ancien emplacement. Un site sans animation, sans pigeons comme à la place Saint Mar ou sur l'avenue Mohammed V, toujours squattée par talaba dont peu sont de Rabat. Pendant ce temps-là, l'ancien emplacement à côté du Théâtre National Mohammed V, fait le bonheur des «chmakriya» et autres cloches, sans toit ni loi, qui allument le soir des feux de bois en chantant «Ach ja idir f'tlata del lil». Alors que ces kiosques pourraient servir à vendre des produits de l'artisanat, céramiques ou broderie de Marjana. stop. Début de la fin de mica kahla lalla ha houwa tani ? A partir de janvier 2010, Label'Vie et Carrefour, Aswak Assalam, Marjane et Acima suivront certainement le mouvement, lanceront des sacs plastiques 100% biodégradables. La société Greenberry introduit au Maroc les produits et additifs d2w du groupe Symphonie Environnement, spécialisé dans le plastique environnemental et la transformation des déchets en énergie. Il faut savoir que 3 milliards de sacs plastiques sont distribués au Maroc chaque année. Avec le d2w la dégradation complète de mica blanche ou noire s'étale entre 6 mois et 5 ans alors que le plastique que l'on connaît met 400 ans pour se décomposer. Asswak Assalam dont le Holding se positionne bien dans la plasturgie, ne devrait pas bouder ce produit sous forme d'additif-justement destiné à l'industrie de la plasturgie. A suivre. stop. Ils sont marrants ces agents de sécurité qui demandent aux hommes de déposer leur cartable ou leur sacoche à l'entrée de telle ou telle administration et qui ferment les yeux sur les femmes qui arrivent avec un gros sac porté en bandoulière. Certes, les poseuses de bombes – on a juste vu une cascadeuse qui voulait voir Hassan II à Marrakech – ne courent pas les rues, mais on devrait instaurer un système de sécurité pour tous. stop. Des journées pour encourager la lecture seront organisées dans la dernière semaine de décembre 2009, à Rabat pour commencer. Un événement où l'on n'a demandé ni l'avis des éditeurs ni celui des répétiteurs. Dans les lycées, l'internet chez les jeunes a tué peu à peu le goût de la lecture et les directions de collèges et lycées ne font rien pour promouvoir la lecture. Soulignons en passant que ces journées vont rendre hommage à Abdeljabar Shimi, une plume de talent dans un secteur où n'importe quel scribouillard s'est fait un nom malheureusement. Abdeljabar Shimi, courageux et clair dans ses prises de position, aujourd'hui retiré du brouhaha médiatique où les perroquets qui tiennent salon au Bilboquet font des ravages après des années de chantage, écrivait avec le cœur et les tripes et non pas pour épater la galerie ou pour remplir le vide avec du bide. Si on dressait la liste des journalistes dans les deux langues, qui méritent d'être lus, Shimi serait en haut du podium. Que Dieu l'assiste et lui accorde prompt rétablissement. stop. Prévention contre les inondations. Si à Rabat des actions préventives de curage et de nettoyage des réseaux et ouvrages d'assainissement, ne sont pas passées inaperçues, dès le début de la saison hivernale, Olivier Dietsch veille au grain, à Tanger l'heure est aux interrogations, en particulier dans les zones susceptibles de créer des troubles, dit-on. Espérons que Gharbi qui connaît aussi bien le Gharb que le Charq et qui s'est déplacé dans la ville du Détroit, parviendra avec son staff à établir un plan vigilant. A suivre parce qu'on n'aimerait pas revoir les inondations de l'année dernière en zone industrielle. stop. Tout se vend en fin d'année. L'offre premium qui s'est offert une belle campagne de promo, propose des remises allant jusqu'à 55.000 dh… Il faut se rendre sur place pour vérifier. Qui dit mieux dans le milieu ? stop. Affaire J. - Marie Banier et Betancourt, la riche héritière prête à s'envoler en montgolfière avec le photographe mondain. Ça se casse. Banier est accusé d'abus de faiblesse. L'homme qui abusait de la confiance – dit-on – de la vieille dame loin d'être sénile, venait seul à Marrakech, sans celle qui fait aujourd'hui la rubrique des potins dans le pétrin. La Betancourt a le droit de disposer de son argent. C'est quand même pas l'argent des orphelins… mais il est vrai que J. - M. Banier, accusé d'abus de faiblesse, a toujours eu un faible pour l'oseille. stop. Potins. Sur «Al-Aoula », Dominique Orlando qui n'apparaît que le temps du festival, a la bougeotte quand il est devant les caméras à Marrakech. Il devrait suivre des cours chez Florian au lieu de se contenter de lire en voix off - ouf oula la – des dépêches sur Singapour ou le Moyen-Orient. stop. Les préparateurs de salades devraient connaître l'abc du métier en dosant mayonnaise et vinaigrette et ne pas servir les carottes râpées, les feuilles vertes et le riz de midi aux clients du soir. C'est pas fortiche pour ceux qui aiment la fraîcheur de la niçoise et le goût de la tonkinoise. stop.