Le gouvernement annonce de nouvelles mesures suite à un accord avec les étudiants en médecine en grève depuis deux mois, confirmant la réduction à 6 ans de la durée de leur formation tout en mettant en place des garanties pour améliorer leurs conditions d'études et d'emploi. Après des semaines de tension et de mobilisation, une lueur d'espoir brille enfin pour les étudiants en médecine du Maroc. Les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, en concertation avec les représentants des facultés de médecine, a trouvé un terrain d'entente avec les étudiants grévistes, annonçant une série de mesures visant à apaiser leurs inquiétudes et à garantir une mise en œuvre harmonieuse de la réforme.
Le point central de la réforme, la réduction à 6 ans de la durée de la formation en médecine, reste inchangé. Cependant, le gouvernement a consenti des efforts significatifs pour répondre aux préoccupations légitimes des étudiants. Une des mesures phares de l'accord concerne l'augmentation des indemnités des étudiants, les portant au niveau requis pour la septième année dans l'ancien système, témoignant ainsi d'une reconnaissance de la charge de travail et des efforts fournis par les futurs médecins.
Une avancée majeure concerne également les titulaires d'un doctorat en médecine, qui auront désormais la possibilité de travailler dans les Groupements sanitaires territoriaux (GST) sans être soumis à un engagement de durée. Cette flexibilité offre une perspective professionnelle plus attractive et s'aligne sur les aspirations des jeunes praticiens.
La réforme pédagogique du troisième cycle en médecine, pharmacie et médecine dentaire, prévue pour janvier 2025, répond également aux attentes des étudiants grévistes, marquant ainsi une volonté gouvernementale de moderniser et d'adapter les programmes d'études aux besoins actuels de la profession.
Par ailleurs, le maintien des deux parcours d'internat et de résidanat, ainsi que l'unification du statut juridique des résidents tout en réduisant la durée d'engagement de 8 à 3 ans pour la promotion 2025 et au-delà, constituent des avancées significatives pour la profession médicale.
Sur le plan de la rémunération, chaque résident bénéficiera d'un salaire mensuel équivalent à l'indice 509, accompagné de toutes les indemnités prévues par la loi sur la fonction de santé, garantissant ainsi une juste rémunération pour leur travail et leur dévouement envers le système de santé.
La programmation des terrains de stage sera désormais décidée par les comités paritaires régionaux. De plus, le gouvernement s'est engagé à accroître le nombre de postes budgétaires pour le concours de résidanat à partir de janvier 2026.