Alors que les étudiants en médecine maintiennent leur mobilisation et protestation contre la nouvelle réforme de leur cursus d'études, les deux ministères de tutelle, ceux de l'Enseignement supérieur et de la Santé font une nouvelle annonce. Depuis plus de deux mois, les étudiants des facultés de médecine du Maroc expriment leur mécontentement face à la réforme de leur programme d'études, réduisant sa durée de 7 à 6 ans. Sit-ins, marches, boycott des cours et examens semestriels, ces étudiants en colère craignent les conséquences d'une réforme sans mesures d'accompagnement adéquates. A ce égard, le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et le ministère de la Santé et de la Protection Sociale ont tenu, ce jeudi 15 février 2024, une réunion avec les représentants des étudiants en médecine, ainsi que les doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, pour discuter des revendications. Ainsi, les deux ministères ont tenu de réaffirmer, dans un communiqué diffusé à l'issue de cette réunion, que la durée des études menant au diplôme de docteur en médecine sera désormais de 6 ans, conformément à la décision ministérielle n° 2175.22 du 4 août 2022 portant modification et complément du décret du ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n° 2174.18 du 9 janvier 2019, approuvant le cahier des charges pédagogiques nationaux du diplôme de docteur en médecine. Ils précisent notamment que les indemnités pour la sixième année de formation en médecine seront augmentées pour correspondre à celles de la dernière année du système précédent, affirmant également le maintien des deux voies à savoir interne et résidence. En outre, la réforme pédagogique du cursus de spécialisation (troisième cycle) en médecine, pharmacie et médecine dentaire sera activée en janvier 2025, fait savoir la même source, tandis que les diplômés en médecine auront la possibilité de travailler dans les groupements sanitaires territoriaux avec le numéro d'identification 509 sans aucune obligation de temps, où ils pourront continuer à travailler ou démissionner sans aucune condition. Les deux ministères annoncent également l'harmonisation des statuts juridiques des résidents, tout en préservant les acquis et en réduisant la durée d'engagement de 8 à 3 ans pour les cohortes à partir de 2025. A la fin de leur période d'engagement de 3 ans, les résidents pourront continuer à travailler sur demande. Ils bénéficieront d'un salaire mensuel équivalent à l'indice 509, ainsi que des autres indemnités spécifiées dans la loi sur la fonction publique sanitaire. De plus, la programmation des terrains de stage hospitalier sera approuvée par les comités régionaux mixtes de coordination de la formation dans les professions de santé. Enfin, le nombre de postes budgétaires réservés au concours de résidence sera augmenté pendant l'année transitoire (janvier 2026). Pour conclure, les deux ministères soulignent leur engagement de continuer d'œuvrer sur les dernières étapes de la réforme pédagogique du cursus de spécialisation en médecine, en coordination avec les doyens des facultés de médecine et de pharmacie, les enseignants de l'enseignement supérieur des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, à travers le syndicat national de l'enseignement supérieur et les conseils des établissements et de leurs structures.