L'Algérie et l'Afrique du Sud ont fait du Sommet du Mouvement non-alignés une estrade pour soutenir le Polisario. Leurs délégations respectives ont parlé d'une seule voix pour promouvoir la thèse séparatiste. Détails. En Ouganda se tient actuellement le 19ème Sommet du Mouvement non-alignés auquel participe le Maroc en la personne du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui conduit une délégation de poids lourds de la diplomatie marocaine, dont le l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Dar Es-Salam, Zakaria Goumiri, et le Directeur Général de l'Agence marocaine de la Coopération internationale, Mohamed Metqal.
Face à la délégation marocaine, celles de l'Algérie et de l'Afrique du Sud ont, comme à l'accoutumée, choisi de faire coalition en parlant d'une seule voix sur leur thème de prédilection qu'il s'efforce d'évoquer à chaque rendez-vous multilatéral bien qu'il ne soit pas à l'ordre du jour : le Sahara. Par les voix de leurs ministres des Affaires étrangères respectifs, Alger et Pretoria ont réitéré leur soutien au polisario et à la thèse de l'autodétermination auquel personne n'y croit sauf une poignée de pays nostalgiques de l'époque de la guerre froide et de l'ère soviétique. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, est allée jusqu'à soutenir "l'indépendance des populations sahraouies". Un appel clair au séparatisme et au sécessionnisme. De son côté, le Chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a salué le prétendu soutien du Mouvement des non-alignés au droit à l'autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité. Des propos fallacieux qui ont pour vocation d'induire la communauté internationale en erreur. Les dernières résolutions du Conseil ne font nullement mention de l'option de l'autodétermination, et soutiennent la pertinence du plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007. L'initiative marocaine, rappelons-le, est soutenue par plus de cent pays, dont 14 Etats européens. Par ailleurs, les deux ministres ont tenu des réunions en tête à tête en marge du Sommet. Ils s'y sont longuement entretenus dans le cadre d'une coordination régulière au niveau des instances multilatérales. Alger compte sur le soutien de Pretoria lors de son mandat au Conseil de Sécurité qui prendra fin en 2025 et durant lequel la diplomatie algérienne ne manquerait pas de s'investir corps et âme dans la défense du polisario. L'Algérie a d'ores et déjà prouvé sa fidélité à l'égard de son allié sud-africain lors de l'élection de la présidence du Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies en votant pour le candidat de l'Afrique du Sud. Lequel a échoué face à son adversaire marocain qui a obtenu 30 voix. Au moment où les adversaires du Maroc continuent leur croisade diplomatique, le Royaume renforce sa présence au niveau des instances multilatérales et semble habituée aux attaques verbales des délégations algériennes et celles de leurs alliés qui n'ont plus aucun objectif concret sauf des bravades inutiles. Composé de 120 pays, le Mouvement des non-alignés est considéré comme le deuxième plus grand rassemblement d'Etats après les Nations Unies. Le Sommet est tenu sous le thème : «Approfondir la coopération pour une richesse mondiale partagée» et «Ne laisser personne de côté». En plus des responsables susmentionnés, ont pris part à la délégation marocaine d'autres personnalités dont le Directeur des Nations unies et Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Redouane Houssaini.