Au moment où le gouvernement tente de régler le dossier du Statut unifié en négociant un accord avec les coordinations des enseignants insatisfaites de l'accord du 11 décembre, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'est montré clair, lors d'un rassemblement partisan, en faisant savoir que l'Etat ne peut se permettre des concessions au delà de ses capacités financières. Détails. Au moment où les coordinations des enseignants continuent de contester l'accord signé entre le gouvernement et les centrales syndicales au sujet du Statut unifié, le Chef du gouvernement, qui s'est investi personnellement dans ce dossier, a réagi en prenant soin de transmettre un message aux coordinations insatisfaites. "L'Etat ne peut pas donner au-delà de ce qu'il possède", a-t-il martelé, d'un ton ferme, lors d'un rassemblement du Rassemblement national des indépendants à l'occasion de la neuvième rencontre régionale. Devant une foule de militants, Akhanouch a rappelé que l'accord annoncé le 11 décembre va coûter une enveloppe financière importante à l'Etat. Selon les estimations, cet accord, qui comprend une hausse générale des salaires des fonctionnaires de l'Education nationale, devait nécessiter annuellement 10 milliards de dirhams . Pour rappel, les syndicats les plus représentatifs et l'Exécutif se sont mis d'accord pour augmenter les salaires de l'ensemble des enseignants de 1500 dirhams en deux tranches (en janvier 2024 puis en 2025). A cela s'ajoute l'augmentation des primes complémentaires de 500 dirhams supplémentaires avec une valorisation de la prime annuelle relative à la correction des examens. Celle-ci est passée de 100 à 1000 dirhams. Toutefois, une partie des enseignants continue ce protester contre le Statut unifié et de rejeter les concessions du gouvernement qu'elle juge insuffisantes. Ceci a poussé l'Exécutif à réunir à nouveau les coordinations et la fédération nationale du secteur de l'Education nationale qui n'a pas signé l'accord du 14 janvier sur les principes généraux de la réforme éducative. Une réunion où ces celles-ci ont énuméré leurs revendications, dont la hausse des salaires de 3000 dirhams au lieu de 1500 dirhams en plus d'autres mesures avantageuses. Une liste sur laquelle la commission interministérielle ne s'est pas encore prononcée. À la veille d'un éventuel dénouement de ce cycle de réunions, le Chef du gouvernement, qui parlait devant les militants du RNI sous la casquette de chef de parti, a voulu adresser un message ferme en donnant l'impression qu'il appelle les acteurs concernés à la responsabilité. "Il y a un accord sur lequel nous allons capitaliser pour aller de l'avant", a-t-il poursuivi, soulignant que les revendications des syndicats sont légitimes et qu'il faut que tout le monde contribue à la réforme de l'école.