Un des films les plus attendus de l'année, « Wonka » vient de sortir dans les salles. Il s'agit d'une œuvre qui cherche à toucher le petit enfant qui sommeille en chacun de nous, où la joie, l'amitié et la résilience sont maîtres-mots. Remontant à l'adaptation cinématographique du roman de Roald Dahl en 1971 avec Gene Wilder et en 2005 avec Johnny Depp, c'est désormais à Timothée Chalamet de donner vie à l'excentrique Willy Wonka. L'acteur franco-américain de 27 ans, a gravi les échelons depuis sa révélation au grand public grâce à son rôle d'Elio Perlman dans le film romantique « Call Me by Your Name » en 2018. Il débarque cette année dans le film très attendu « Wonka » du réalisateur britannique Paul King.
Plus de douceur que d'amertume Dans cette préquelle, le personnage perd son aspect ambivalent, parfois teinté d'inquiétude sous sa façade loufoque, présent dans le roman et ses adaptations antérieures. Ce Willy-ci se révèle résolument gentil, dévoué et d'une extrême naïveté. Une relecture qui pourrait faire grincer des dents les puristes, mais qui, dans le contexte du film, fonctionne à merveille. De plus, la star de « Dune : Part One » n'est pas en reste, affichant charme et charisme. Un film très savoureux Dans cette œuvre cinématographique, le réalisateur dresse le portrait de Willy Wonka à l'époque où il n'est encore qu'un jeune chocolatier sans ressources, animé d'ambitions grandioses et doté d'un talent démesuré. Dès les premières minutes du film, l'esprit de Noël s'empare de nous. Les décors, fabuleux et presque oniriques, captivent le spectateur. À certains moments, Paul King pousse l'embarquement encore plus loin en utilisant des procédés d'animation qui évoquent inévitablement le style distinctif de Wes Anderson.
Le réalisateur nous invite à un voyage nostalgique vers l'enfance en nous prenant par la main, dès les premières notes de la première chanson, et nous nous laissons emporter avec joie. On peut clairement identifier la touche inimitable du créateur de Paddington.
Les chansons, à la fois entraînantes et émouvantes (avec le retour apprécié de « Pure Imagination » que l'on connaît depuis la version de Gene Wilder), offrent également des moments très drôles. Elles sont interprétées par une variété de personnages, mais c'est la chanson du cartel des chocolatiers qui retient particulièrement l'attention, sans aucun doute la plus savoureuse. Des personnages secondaires captivants
La palette de personnages secondaires est tout simplement époustouflante. Du prêtre accro au chocolat, interprété avec brio par Rowan Atkinson, au couple d'aubergistes et geôliers incarné par Olivia Colman et Tom Davis, en passant par le capitaine de police extrêmement corruptible joué par Keagan Michael Key, et Hugh Grant dans le rôle d'un Oompa Loompa plus posh que Victoria Beckham elle-même. Devant Wonka, on ressent un mélange d'émotions : un peu de tristesse, beaucoup de rires, une envie irrépressible de chanter sans retenue. Surtout, l'envie dévorante de vider un magasin de chocolat.