L'Union européenne aurait débloqué 2,3 millions d'euros du Plan de Redressement, de Transformation et de Résilience (PRTR) pour relancer le projet de tunnel reliant le Maroc et l'Espagne sous le détroit de Gibraltar, rapporte EL DEBATE. Détails. Le projet de tunnel traversant le détroit de Gibraltar, une aspiration vieille de plus de quarante ans, semble sur le point de reprendre vie. Avec une injection de fonds européens de 2,3 millions d'euros, l'Espagne envisage de réactiver l'avant-projet de cette liaison fixe cruciale, marquant une nouvelle étape dans l'histoire de ce projet d'envergure géostratégique, fait savoir la même source.
Le financement émane du Plan de Redressement, de Transformation et de Résilience (PRTR) de l'Union européenne, renforçant ainsi l'engagement de l'UE envers ce projet qui vise à créer un lien physique entre l'Afrique et l'Europe.
Bien que le projet ait été évoqué pour la première fois en 1979, c'est en février de cette année, lors de la Réunion de Haut Niveau à Rabat, que l'Espagne et le Maroc ont réaffirmé leur intérêt commun pour la réalisation de cette liaison fixe. Un signal politique fort, soulignant la volonté des deux nations de promouvoir une connexion plus étroite et renforcée.
Le tunnel proposé passerait sous le détroit de Gibraltar, reliant les continents africain et européen. Ce projet a longtemps été considéré comme difficile sur le plan technique et coûteux, mais l'attribution récente de fonds et le soutien résolu des gouvernements espagnol et marocain suggèrent une volonté nouvelle de surmonter ces défis.
L'Espagne, s'appuyant sur le financement reçu dans le cadre du PRTR, intensifie les efforts pour relancer les études et explorer la viabilité du projet. Le travail de Secegsa, l'entreprise publique espagnole en charge du projet, se concentrera principalement sur la possibilité de construire un canal de transport pour les télécommunications et l'énergie.
Cette avancée récente a également été saluée comme un pas important dans l'histoire de ce projet majeur, remontant à la signature d'une déclaration commune d'intentions en 1980 par les dirigeants feu Hassan II et Juan Carlos Ier. Cette nouvelle phase vise à dynamiser le projet, et les deux pays ont convenu d'établir un plan de travail pour les trois prochaines années, comprenant l'analyse de la faisabilité de construire une galerie de reconnaissance.
Le financement de l'UE et le soutien actif des deux gouvernements suggèrent que le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar pourrait finalement devenir une réalité, renforçant les liens entre l'Afrique et l'Europe et ouvrant de nouvelles perspectives de connectivité économique et humaine.