Selon la ministre espagnole des Transports, de la Mobilité et de l'Agenda urbain, Raquel Sánchez, l'Espagne et le Maroc ont entamé une nouvelle étape dans la relance du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar. « Nous entamons une nouvelle étape dans la relance du projet de liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar, que nous avons commencé en 1981 avec nos deux entreprises, Secegsa et la Société nationale marocaine d'études du détroit de Gibraltar (SNED) », a-t-elle dit à l'issue de la 43e réunion de la commission mixte hispano-marocaine du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar, tenue par voie télématique et qu'elle a coprésidée avec le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka. Citée dans un communiqué de son département, publié mardi, la ministre a souligné que « le fait qu'après quatorze ans, depuis octobre 2009 à Tanger, nous donnions une impulsion aux études d'un projet de la plus grande importance géostratégique pour nos pays et pour les relations entre l'Europe et l'Afrique revêt une signification politique importante ». Les réunions du comité mixte ont été convoquées à la suite de la réunion de haut niveau qui s'est tenue à Rabat entre l'Espagne et le Maroc, les 1er et 2 février, au cours de laquelle « les deux pays ont réaffirmé leur accord pour promouvoir les études du projet de liaison fixe », fait observer le ministère espagnol des Transports, de la Mobilité et de l'Agenda urbain. Dans ce sens, la réunion du comité a permis de valider les actions menées conjointement par la société espagnole en charge des études, Secegsa, et son homologue marocaine, la SNED, depuis 2009. En vertu des conclusions du comité mixte, ''les deux parties encouragent la visibilité du projet et ont convenu d'aborder l'élaboration d'une stratégie globale et d'un plan de travail pour les trois prochaines années, qui pourraient inclure, entre autres, l'analyse de la faisabilité de la construction d'une galerie de reconnaissance pour identifier les caractéristiques géomécaniques'', détaille la même source. La réunion coïncide également avec la réactivation de la Secegsa, après plusieurs années sans dotation budgétaire significative, et la commande d'études pour analyser la faisabilité de la liaison fixe intercontinentale pour les télécommunications et le transport d'énergie, précise le ministère. Dans ce sens, le Plan de récupération, de transformation et de résilience (PRTR), adopté par le gouvernement espagnol, inclut 2,3 millions d'euros de fonds européens pour mettre à jour les études liées au projet.