Classé 92ème dans le Global Knowledge Index (GKI) 2023, le Maroc obtient plutôt des résultats satisfaisants dans les domaines de productions créatives, des connaissances et réalisations technologiques, et de dessins et modèles industriels... Fraîchement dévoilé par le PNUD et la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Makhtoum Knowledge, le GKI, qui est à sa septième édition, vise à mesurer les connaissances au niveau mondial en tant que concept global étroitement lié au développement durable et aux différentes dimensions de la vie humaine contemporaine. Lancé en 2017, l'Indice met en évidence les forces et les faiblesses de la performance des pays selon divers indicateurs, avec un accent particulier sur la relation étroite entre connaissance et développement. L'Indice se compose de sept sous-indices composites axés sur la performance de six secteurs, dont l'éducation, les technologies de l'information, la rechercheet le développement, et l'économie. « Le GKI 2023 propose une analyse complète des tendances mondiales en matière de connaissances dans un contexte d'incertitude économique suite à la pandémie de Covid-19, en plus de souligner les effets à long terme sur divers aspects de la vie. L'Indice évalue les faiblesses de la pandémie et suggère des voies de reprise, en mettant l'accent sur le rôle de la technologie, de l'apprentissage et de l'innovation dans la refonte de la société et dans l'exploitation des infrastructures de connaissances pour la création d'emplois et le développement durable », peut-on lire dans le rapport. Les résultats de l'indice montrent que la Suisse arrive en tête de la liste des 133 pays en termes de performances dans les domaines de la connaissance, dépassant les Etats-Unis, qui occupaient la première place l'année dernière. La Finlande arrive en deuxième position, suivie par la Suède et les Pays-Bas.
Classement du Maroc en Afrique et dans le monde arabe
Pour le Maroc, il est classé 92ème avec un score de 42,5 sur 100. Sept places sont alors perdues par rapport à 2022 (85ème), sachant que le score moyen mondial est de 47,5. Dans le détail, le Royaume obtient des résultats satisfaisants dans les domaines de productions créatives (55ème), et des connaissances et réalisations technologiques (65ème). Mieux encore, le pays, en matière d'innovation, est en bonne posture au niveau des piliers : Dessins et modèles industriels (10ème), Fabrication de haute technologie (23ème) et Diplômés en sciences et ingénierie (24ème). En revanche, il arrive au dernier rang en matière d'infrastructures (94ème), et du Capital humain et recherche (86ème). Dans le monde arabe, le Royaume est classé 9ème, derrière les Emirats Arabes Unis (26ème) qui maintiennent leur position de leader parmi les pays de la région dans le GKI. La deuxième position revient au Qatar, suivi de l'Arabie Saoudite, du Koweït, de Bahreïn, d'Oman, de la Tunisie et de l'Egypte (90ème). « La transformation numérique vers la nouvelle économie dans la région arabe génère une nouvelle valeur économique dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé, tandis que la question nécessite de créer un équilibre entre les technologies modernes et les énergies humaines, notamment avec le développement d'applications technologiques futures et les efforts visant à intégrer les technologies physiques, numériques et biotechnologiques », souligne-t-on. Au niveau africain, les Seychelles se classent encore une fois premiers sur le continent en occupant le 53ème rang. L'île Maurice est à la seconde place du podium en se plaçant 55ème dans le classement général. Le Cap-Vert (77ème) est troisième, suivi de la Tunisie (81ème), de l'Afrique du Sud (85ème), de l'Egypte puis du Maroc qui décroche la 7ème position en Afrique. Il convient de souligner que les deux autres pays maghrébins, l'Algérie et la Libye, ne sont pas pris en compte dans ce classement mondial pour des raisons non expliquées par le rapport. Au bas du classement, figurent le Tchad (133ème), le Niger (132ème) et le Congo démocratique (131ème).