Elle réside au Maroc et jouit du climat de liberté et de respect des droits de l'Homme qui y règne. Elle profite de tous les droits civils comme n'importe quel autre citoyen marocain. Elle utilise des documents officiels marocains (passeport et carte d'identité nationale) pour sillonner le monde en toute liberté. Mais elle ne trouve aucune gêne à s'activer au grand jour contre l'intégrité territoriale du Maroc, à s'adonner à son sport favori fait de trahison et de complots avec l'ennemi, à qualifier le pays de “puissance colonisatrice” (sa déclaration à Al-Jazeera, samedi), à renier publiquement sa nationalité marocaine et, cerise sur le gâteau, à provoquer les autorités marocaines, dans une mise en scène évidente à dessein de nuisance. Aminatou Haider, notoire activiste sahraouie, semble se complaire dans son statut de renégate à la solde des services algériens et des tortionnaires du “Polisario”. Elle s'y plait et elle le fait savoir. Quel comportement un Etat souverain, dûment organisé, attaché aux valeurs fondatrices de la Nation et dont le devoir est de veiller scrupuleusement au respect des lois en vigueur, peut avoir avec un personnage de ce genre? La réponse est tranchée d'avance et tout citoyen équilibré vous dira que l'Etat est dans l'obligation de sévir selon les règles du droit. Et c'est exactement ce que les services de police de l'aéroport Hassan Ier de Lâayoune ont fait, vendredi dernier, lorsque Aminatou Haidar a refusé d'accomplir les formalités de police lors de son arrivée à l'aéroport, notamment la fiche de débarquement comportant, comme l'exige la réglementation internationale, des renseignements sur l'identité, la résidence et la nationalité du voyageur. L'intéressée, après avoir signé des déclarations en présence de certains membres de sa famille et du Procureur du Roi, a embarqué, samedi matin, à bord d'un avion à destination des îles Canaries, lieu de sa provenance. Lors de son audition, elle a, de sang froid, renié sa nationalité marocaine et réaffirmé son engagement permanent de défendre et d'appuyer les thèses des séparatistes. Ce nouvel acte de trahison était manifestement prémédité et s'inscrit dans la droite ligne de la stratégie -soutenue matériellement, programmée diplomatiquement et encadrée médiatiquement, dira le ministre marocain des Affaires étrangères- des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc. Une autre gesticulation au fait qui s'ajoute à celle du tristement célèbre Ali Salem Tamek, face aux avancées significatives qu'a connues le dossier du Sahara marocain au niveau international et des Nations Unies et en particulier la nouvelle dynamique de négociations engagée à la faveur de l'initiative marocaine d'autonomie. La présence avec Aminatou Haidar de deux journalistes espagnols qui se sont empressés, en l'absence de toute autorisation, de filmer la scène de son interpellation -une faute professionnelle qu'ils ont d'ailleurs reconnue par eux-mêmes- illustre la préméditation. Autre preuve de la préméditation, la machine propagandiste algéro-polisarienne a très vite fonctionné auprès de certains médias et organisations étrangers, qui se sont empressés de recourir à la désinformation, faisant état “d'arrestation”, de “pression”, de “contrainte exercée” sur Aminatou Haidar ou encore de “violation de la légalité internationale”. Il n'en fut rien de tout cela. Aminatou Haidar a été, sans aucun préjudice moral ou physique, retenue dans la zone internationale de l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune, le temps de la faire réembarquer vers le lieu de sa provenance. N'a-t-elle pas renié sa nationalité marocaine, se retrouvant ainsi de nationalité inconnue? Encore une fois, c'est l'élargissement du champ des libertés réalisé au Maroc qui est exploité sous le prétexte fallacieux de défendre les droits de l'homme. Une stratégie négative qui vise en fait à développer la propagande et à susciter la tension et la crispation. Le ministre des Affaires étrangères, M. Taïb Fassi Fihri, a révélé que “quelques personnes, dont Aminatou Haidar, ont été identifiées et recrutées (par les adversaires du Maroc) à cette fin. Elles agissent toutes sur instructions des autres parties et avec leur soutien et leur encadrement... il ne s'agit pas de militants supposés des droits de l'homme ou de la liberté d'expression mais bel et bien de personnes qui travaillent au service d'un agenda défini à l'extérieur par les adversaires connus de l'intégrité territoriale du Royaume”. Les propos du ministre supposent que ces personnes sont connues des autorités marocaines. Ils supposent également que quand bien même le Maroc demeure tolérant et respectueux des droits de l'Homme, cette situation ne peut perdurer dès lors que les droits de la majorité écrasante du peuple marocain, unanime autour de sa cause première, ainsi que ceux de l'Etat marocain, appellent aussi et en premier lieu à être respectés.