En octobre, les ports marocains ont accueilli un total de 256.013 tonnes de blé tendre, provenant des pays tels que la France, la Roumanie, la Lituanie, la Pologne et la Russie, selon les données de la Fédération nationale des négociants en céréales et en légumineuses (FNCL). Dans l'objectif de sécuriser son approvisionnement, dans un contexte de flambée des prix de cette céréale sur le marché international, le Royaume a instauré, le 13 septembre dernier, un nouveau système de restitution pour faciliter l'importation de 2 millions de tonnes de blé tendre entre le 1er et le 31 décembre 2023. Cette mesure vise ainsi à compenser le déficit causé par la sécheresse et à sécuriser les stocks nationaux. Selon les données de la Fédération nationale des négociants en céréales et en légumineuses (FNCL), 256.013 tonnes de blé tendre ont été débarquées dans les ports marocains du 1er au 31 octobre. Ce chiffre est en deçà des 369.862 tonnes importées en septembre. Le port de Casablanca a accueilli le plus grand nombre de cargaisons, avec 216.413 tonnes, suivi par Agadir (33.000 tonnes) et Jorf Lasfar (6.600 tonnes).
La Russie est de retour
Dans les détails, la France reste en tête des fournisseurs du Royaume avec 103.275 tonnes importées, devant la Roumanie (59.459 tonnes), la Lituanie (33.000 tonnes) et la Pologne (32.979 tonnes). La Russie fait également son retour, contribuant avec un volume à hauteur de 27.300 tonnes. Après son retrait en février 2022, suite au conflit avec l'Ukraine, la Russie, premier exportateur mondial de blé, signe un retour remarquable sur la scène des fournisseurs de blé au Maroc, avec les 27.500 tonnes importées en septembre dernier. Pour une récolte céréalière annoncée comme très abondante pour la saison 2022-2023, et les prix jugés plus compétitifs par les négociants que ceux des autres exportateurs, la Russie devrait maintenir ses expéditions vers le Royaume. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie visant à consolider sa position en tant que fournisseur clé malgré son retrait temporaire. L'atteinte de l'objectif ambitieux des 2 millions de tonnes de blé d'ici fin décembre reste une équation complexe pour le Maroc. Dans un contexte marqué par la flambée des prix du blé sur le marché international, conséquence directe du conflit russo-ukrainien, l'Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses (ONICL) a ajusté la prime forfaitaire à 28,43 dirhams le quintal en novembre, stimulant ainsi les importations marocaines. Cette manœuvre stratégique vise à renforcer les achats des importateurs dans un marché où chaque décision compte, alors que la Russie réaffirme sa position de premier exportateur mondial de blé. L'issue de cette dynamique économique demeure à surveiller de près, face aux défis et aux ajustements nécessaires afin de maintenir la stabilité dans l'approvisionnement du blé au Maroc.