Le chef de la droite espagnole, Alberto Núñez Feijóo, brigue, mardi, le poste de Premier ministre devant le Parlement. Une candidature vouée, sauf surprise, à l'échec pour le conservateur, arrivé en tête des élections fin juillet mais sans majorité. S'il se confirme, comme attendu, cet échec ouvrira la voie à une candidature du Premier ministre socialiste sortant Pedro Sánchez, persuadé pour sa part de pouvoir obtenir le soutien indispensable des indépendantistes catalans qui réclament en échange une mesure d'amnistie divisant l'opinion publique. Chargé par le roi Felipe VI de former un gouvernement, Feijóo, 62 ans, montera à la tribune de la Chambre des députés à 12H00 (10H00 GMT) pour présenter le programme qu'il soumettra au vote des parlementaires mercredi. Pour être investi lors de ce vote, le chef du Parti Populaire (PP) doit obtenir une majorité de 176 députés sur 350. Or, il ne peut compter que sur 172 voix, essentiellement grâce au soutien de l'extrême droite de Vox qui fait figure d'épouvantail pour d'autres formations. Un deuxième vote, où une majorité simple suffit, aura lieu vendredi. Mais, sauf coup de théâtre, le conservateur ne sera pas non plus en mesure de l'emporter. Entouré par les deux anciens chefs du gouvernement PP, José María Aznar et Mariano Rajoy, Alberto Núñez Feijóo a réitéré devant ses partisans son refus du "chantage" des indépendantistes "même si cela me coûte la présidence du gouvernement".