Le leader du parti populaire espagnol (PP), Alberto Núñez Feijóo, fait face ce mardi à une investiture complexe. Sans majorité, il a de maigres chances de convaincre les députés de lui accorder leur confiance. Sauf surprise de dernière minute, le leader de droite, n'a pas assez de voix de son côté pour prendre les rennes du gouvernement. Avec 172 voix, Nüñez Feijóo ne peut pas obtenir la majorité absolue nécessaire en première instance qui requiert 176 députés. Nouveauté devant ce Congrès des députés, ils pourront utiliser toutes les langues officielles du pays, y compris le catalan. Le chef du PP a déjà commencé par remercier le parti d'extrême droite VOX, la Coalition Canarienne et l'Union Populaire Navarro pour leur soutien. « Je suis arrivé jusqu'ici avec l'attente de 172 soutiens. Et c'est ainsi, et seulement de cette manière, que j'aspire à obtenir la majorité nécessaire pour être investi », a-t-il déclaré en souhaitant ouvrir une nouvelle étape de grands Pactes d'État qui servent tout le monde. Núñez Feijóo assure qu'il « n'est pas venu ici pour tromper qui que ce soit. Ni les Espagnols qui m'ont fait confiance. Ni aucun des partis avec lesquels je parviens à un accord aujourd'hui ou dans le futur ». « La politique ne peut pas normaliser la tromperie systématique », a-t-il déclaré. Malgré un discours acclamé par les députés qui lui ont fait confiance, les pronostics tendent vers une nouvelle confrontation dans un second tour où il se retrouvera face aux socialistes du PSOE de Pedro Sánchez et à ses probables futurs partenaires gouvernementaux, comme les indépendantistes menés par Carles Puigdemont. Au sujet des indépendantistes, le leader du PP a affirmé dans son discours en s'adressant au PSOE, que Puigdemont a contacté son parti aussi et lui a proposé une alliance qu'il n'a pas acceptée. « Puigdemont nous a proposé la même chose mais je n'accepte pas le prix qu'il me demande », a-t-il dit en présentant un programme qui ne comprend pas d'amnistie, d'autodétermination ou de formules similaires.