Contrairement à ce qui a été rapporté par le Wall Street Journal, les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite ne sont pas encore parvenus à des termes généraux pour un éventuel accord de normalisation des relations diplomatiques entre Israël et l'Arabie Saoudite, d'après la Maison-Blanche. La Maison Blanche vient de démentir l'information relayée par le Wall Street Journal, selon laquelle les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite seraient parvenus à des lignes directrices générales pour un éventuel accord, en vue d'une normalisation des relations diplomatiques entre Tel-Aviv et Riyad. «Les reportages ont donné à certains l'impression que les discussions étaient plus avancées et plus proches d'une certaine certitude qu'elles ne le sont en réalité», a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, en réponse à une question sur le sujet lors d'un briefing téléphonique avec des journalistes. Cet accord, qui devrait être le plus important dans le processus des Accords d'Abraham selon les sources du journal, passera en contrepartie de garanties sécuritaires offertes par Washington à Riyad. Celle-ci recevra également, en termes de l'accord susdit, une aide dans le domaine du nucléaire civil, sachant que cet aspect a récemment suscité des inquiétudes au sein de l'appareil sécuritaire israélien. Selon le responsable, «il n'y a pas de négociations convenues, il n'y a pas de cadre convenu pour codifier la normalisation ou toute autre considération de sécurité que nous et nos amis avons dans la région». En faisant référence à des sources américaines, le Wall Street Journal a affirmé que d'ici neuf à douze mois, il sera possible de convenir des détails plus précis de cet accord, reconnaissant par la même occasion qu'un tel accord rencontre encore de nombreux obstacles, notamment le positionnement politique de la coalition israélienne actuelle, opposée à la création d'un Etat palestinien. Le Wall Street Journal a également souligné que le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane aurait avoué à ses conseillers qu'il n'était pas prêt à établir des relations diplomatiques complètes avec Israël, qui pourraient se concentrer sur des échanges économiques. Et pour cause, les Saoudiens demanderont, dans le cadre d'un futur accord, des concessions significatives sur la question palestinienne. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait exprimé son optimisme quant à l'approfondissement des liens entre l'Etat juif et le Royaume du Golfe, évolution qu'il a qualifiée d'« exceptionnelle ». «Je pense que nous sommes sur le point d'assister à un tournant dans l'histoire, même si je ne peux pas encore garantir que cela se produira», a expliqué le Premier ministre israélien dans une interview, ajoutant: "même en l'absence d'accord de paix, il faut s'attendre à une normalisation économique entre les deux pays".