La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a adressé un avertissement à la société "Radio 20", propriétaire de "Radio Mars", "pour non-respect des dispositions juridiques et organisationnelles relatives aux engagements liés à la déontologie des programmes, à la préservation de la dignité humaine, à la protection du jeune public et au devoir de contrôle de la diffusion". Après examen et délibération du rapport élaboré par la Direction Générale de la Communication Audiovisuelle (DGCA), la HACA a relevé des observations concernant les deux épisodes du 23 et 26 mai 2023 de l'émission +Al Haqiqa Fi 90 Daqiqa+ (La Vérité en 90 minutes), ainsi que l'épisode du 29 mai 2023 de l'émission +Mars Attack+, diffusés par +Radio Mars+, filiale de la société +Radio 20+", indique la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, vendredi dans un communiqué.
Ces épisodes, explique la même source, contenaient des expressions qui ne respectent pas les dispositions légales et réglementaires relatives aux engagements liés à la déontologie des programmes, à la préservation de la dignité humaine, à la protection du jeune public et au devoir de contrôle de la diffusion.
Le communiqué ajoute que certains épisodes contenaient des propos à caractère violent et dénigrant, quoique destinés à des personnes non identifiées et dont l'identité ne peut être déterminée, soulignant qu'il est clair qu'il s'agit bel et bien d'une catégorie du public de l'équipe sportive qui était présidée par l'invité de l'une des émissions.
A cet égard, la HACA a constaté l'absence de toute intervention ou réserve émise de la part de l'animateur de l'émission face aux propos de l'invité, conformément aux exigences du devoir général de contrôle de la diffusion, de préservation d'un certain niveau du débat, de respect des auditeurs et de protection du jeune public, notamment au regard du format de l'émission et de la nature des sujets sportifs abordés.
Certaines expressions utilisées ne peuvent aucunement être considérées comme relevant du champ de l'analyse et de la discussion des événements sportifs, tel que cela est généralement admis dans la pratique médiatique professionnelle, mais plutôt comme un discours portant atteinte à la dignité et à l'intégrité morale de la personne concernée, poursuit la même source.
Bien qu'elle ait été immédiate dans l'une des émissions, la réaction de l'animateur n'a pas été une dénonciation claire visant à prendre distance vis-à-vis des propos des invités à l'égard de le personne concernée, de manière à répondre aux exigences du contrôle de la diffusion et de préservation du niveau du débat, en rapport avec le respect des auditeurs et la protection du jeune public, conclut le communiqué.