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Maroc - France : Le business militaire continue, en dépit du passage à vide politique
Publié dans L'opinion le 26 - 06 - 2023

Le Royaume aurait commandé des véhicules blindés à la France. Une nouvelle preuve de la continuité de la coopération militaire qui ne semble pas affectée par la crise politique. Détails.
Lors d'un échange précédent, un général français à la retraite nous a dit : « Les contrats d'armement, c'est 50% de géopolitique, le reste étant des calculs militaires ». Entre le Maroc et la France, le réalisme semble triompher des tensions politiques qui, semble-t-il, ne se répercutent nullement sur la coopération militaire. En témoigne le dernier contrat qui aurait été passé entre les deux pays et qui porte sur l'achat de véhicules blindés de fabrication française. Selon Infodefensa, le Royaume serait en cours de préparation pour reçevoir un lot des véhicules
« Shepra », fabriqués par le constructeur français Renault.
Jusqu'à maintenant, les termes précis du contrat demeurent méconnus du fait des clauses de confidentialité, sachant que la quantité des véhicules commandés n'est pas connue. Il en va de même pour la date de livraison qui n'est pas divulguée. Le média spécialisé se contente de souligner que les Forces Armées Royales devraient recevoir les véhicules « dans les prochains mois ».
La même source fait savoir que ces véhicules sont équipés du système de lancement automatique « Mistral Atlas RC », un modèle exposé actuellement au Salon du Bourget à Paris. La version telle que commandée par le Maroc devrait être équipée d'un porte-missile capable d'en porter huit unités, à en croire les précisions du site espagnol.
Composé d'un lanceur à distance avec quatre missiles de type Mistral, le système de lancement est en mesure de pivoter à 360°. Il semble facilement maniable, selon le manuel d'usage, puisque la personne en charge n'a qu'à tirer sur un bouton et manier le véhicule à l'aide d'une console.
En effet, ce nouveau contrat prouve une fois de plus que la coopération militaire entre Rabat et Paris se poursuit indépendamment de la crise politique qui semble perdurer entre les deux capitales. En plus de l'armement, le Maroc et la France prévoient de continuer à mener ensemble des exercices militaires conjoints, comme l'a révélé « L'Opinion », le 4 février dernier, sur la base d'une source de l'Etat-major français. La même source avait précisé que les pays « s'entraînent dans les trois milieux à l'occasion des exercices conjoints menés dans les domaines naval, aéroterrestre et aérien ».
Au cours de cette année, des exercices sont prévus, selon notre source, qui n'a pas communiqué le calendrier des exercices programmés « pour des raisons de sécurité opérationnelle ».
Un peu de réalisme !
Bien que les deux pays donnent l'impression qu'ils ne se parlent plus sur fond d'un froid diplomatique inédit, le dialogue au niveau des cercles militaires ne semble pas interrompu, tout comme c'est le cas entre les milieux d'affaires et les responsables politiques. Le report de la visite du Chef du Patronat français, Geoffroy Roux de Bézieux, au Maroc n'est pas passée inaperçue et a donné libre cours aux ragots médiatiques sur l'état de dégradation des relations franco-marocaines. Des ragots alimentés par les indiscrétions de certaines sources des Patronats des deux pays, selon lesquelles ce report serait dû au contexte actuel, jugé inopportun.
La crise silencieuse a tellement duré qu'elle a investi le débat politique en France. La droite républicaine, incarnée par le parti « Les Républicains » (LR), n'a eu de cesse de mettre en garde le gouvernement d'Emmanuel Macron, contre la poursuite de cette crise avec l'un des grands alliés de la France, dont le Locataire de l'Elysée s'est éloigné dans le secret espoir d'un rapprochement incertain avec l'Algérie. Les députés LR font actuellement pression sur le gouvernement français afin de revoir sa politique vis-à-vis du Royaume. Ils persistent dans leur démarche bien que le gouvernement n'est pas assez réactif pour l'instant. Mais personne ne se fait d'illusion, tout le monde sait que la politique étrangère est du ressort du président et, par conséquent, tout dépend de l'Elysée.
Pour la droite française, insatisfaite de l'état dans lequel l'amitié franco-marocaine a échu, les choses sont claires. Le temps est à la franchise. Lorsqu'il est venu au Royaume, le président des LR, Eric Ciotti, a expressément reconnu la marocanité du Sahara, en appelant son pays à oser prendre la décision tant attendue par le Maroc, qui veut que son allié historique emboîte le pas aux Américains. Une façon, on ne peut plus pertinente, pour conférer aux relations plus de clarté et ouvrir la porte à une détente politique permettant de surmonter ainsi la crise actuelle qui a atteint une proportion telle que le Royaume n'a pas encore d'ambassadeur à Paris. Ce poste n'a jamais été vacant aussi longtemps. Ce qui en dit long sur la profondeur de la discorde actuelle.


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