Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, préoccupé par le blocage du processus politique dans le dossier du Sahara, a reconnu que le polisario n'existait pas avant 1975. Un témoignage de taille qui prouve, une fois de plus, l'escroquerie du front séparatiste. Détails. Invité par l'Institut Sciences Po Paris pour analyser la situation internationale à la lumière des crises que le monde traverse, le Secrétaire Général des Nations Unies a répondu aux questions des étudiants et des professeurs de l'Institut, pendant plus d'une heure, faisant part de sa vision et approche concernant les questions internationales de l'heure, dont celle du différend créé autour du Sahara marocain. A ce titre, il a précisé que « c'est l'une des situations qui continue malheureusement d'être bloquée », formant l'espoir qu'il « sera progressivement possible de trouver un moyen de rapprocher les deux positions ». Répondant aux questions posées par les étudiants de Sciences Po, le responsable onusien a assuré que ce n'est pas l'ONU qui est derrière le blocage de la mise en œuvre de la solution à ce conflit, mais « c'est parce qu'il y a des parties qui bloquent le processus de règlement », faisant allusion à l'Algérie et ses protégés, les séparatistes. Dans ce sens, il a affirmé que son organisation intervient dans cette question, d'une part, à travers son envoyé spécial, Staffan de Mistura, afin de trouver un terrain d'entente entre les parties. Guterres a reconnu, à cet égard, que « malgré les différentes tentatives d'action, l'ONU n'a pas été en mesure de générer la «confiance» entre les parties opposées ». La deuxième ligne d'action se fait à travers la MINURSO qui tente, a-t-il expliqué, «d'éviter une confrontation armée entre les deux parties ». Or, «la situation est toujours compliquée, surtout après les événements intervenus à Guerguerate », a-t-il dit, soulignant que la MINURSO « a de plus en plus de mal à fonctionner car il y a des obstacles d'un côté et de l'autre pour l'exercice de son mandat ». « La situation est dangereuse parce qu'il y a un conflit de faible intensité, mais dans tous les cas, un conflit qui continue.Il n'y a pas de cessez-le-feu définitif et nous avons une très grande inquiétude, pour éviter, avant tout, la généralisation du conflit », a-til déclaré. En rapport avec le même contexte, le Secrétaire Général des Nations Unies avait mis en exergue la position de l'Espagne, laquelle « considère que le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend autour du Sahara », dans son rapport au Conseil de Sécurité sur la question du Sahara marocain. Le responsable onusien avait souligné la position non constructive de l'Algérie qui ne cesse de boycotter le processus des tables rondes, considérant ces faits comme étant une violation flagrante des Résolutions du Conseil de Sécurité, y compris la 2602, qui établissent les tables rondes comme seul cadre pour le processus politique exclusivement onusien.
« Le Polisario était inexistant pendant la période coloniale espagnole »
Par la même occasion, Guterres a fait observer que le Polisario n'existait pas pendant la période coloniale espagnole et que le Sahara a été décolonisé en 1975 suite à un accord tripartite entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Ce n'est, en effet, qu'après cette décolonisation que le Polisario a été sorti de nulle part par l'Algérie de Houari Boumediene et la Libye de Mouammar Kadhafi. Et d'affirmer qu'au moment de quitter le Sahara atlantique, l'Espagne avait laissé le dossier entre les mains du Maroc et de la Mauritanie. Pas un seul mot sur le Polisario n'avait jamais existé à cette époque, encore moins au niveau de l'ONU, comme l'attestent les dossiers de référence onusiens. Du côté du Maroc, Guterres a souligné que le Royaume a proposé une solution politique et réaliste, comme une solution équitable permettant d'assurer la stabilité et le bien-être socioéconomique et politique de la population du territoire. A contrario, l'Algérie et le Polisario continuent à s'en tenir à l'option de référendum d'autodétermination, qui s'est avérée « irréaliste » tel que cela est acté dans les Résolutions de l'ONU, marquant ainsi l'abandon définitif de cette option.