L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Sataffan de Mistura, a repris ses consultations, en tenant une nouvelle réunion avec les responsables de la région MENA des pays européens. Une réunion dédiée à un briefing sur la situation au Sahara. Après avoir démenti toute velléité de démission, l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, a repris ses activités avec application. Faute de pouvoir faire avancer le processus politique, l'Emissaire onusien poursuit ses entretiens et ses consultations avec toutes les parties concernées. Maintenant, c'est le tour de la diplomatie européenne. À Stockholm, De Mistura s'est rencontré, le 31 mai, avec les directeurs de la Région MENA des pays de l'Union européenne. Au cours de cette réunion, organisée par le Service diplomatique de l'EU, il a fait un briefing sur l'évolution du dossier. Le choix de la Suède, rappelons-le, s'explique par le fait que ce pays occupe actuellement la présidente tournante de l'UE. « Réunion des directeurs de l'UE pour la région MENA à Stockholm aujourd'hui. L'un des faits saillants a été l'exposé de Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, sur ses efforts diplomatiques en cours », a indiqué Tobias Tunkel, directeur MENA au ministère allemand des Affaires étrangères, dans un tweet. Il convient de noter que cette réunion a connu la participation de l'ex ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, qui occupe désormais le poste de « Directrice générale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord » au sein de la diplomatie européenne. Jusqu'à présent, Staffan de Mistura s'emploie avec toute son énergie pour relancer le processus des tables rondes, malgré le refus catégorique de l'Algérie et du polisario qui s'obstinent à faire obstruction à la relance de ce schéma lancé par son prédécesseur, Horst Köhler. La reprise des tables rondes avec la participation de toutes les parties prenantes demeure, pourtant, une condition sine qua non pour la renaissance du dialogue politique. Le Maroc exige la présence d'Alger, considérée comme la véritable partie du conflit. Pour sa part, le Conseil de Sécurité exige également la reprise des tables rondes comme stipulé dans la résolution 2654. Le texte, voté le 27 octobre dernier, a demandé « de nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l'Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l'Organisation des Nations Unies ».