Ces dernières semaines, les discussions autour du dossier du Sahara se multiplient notamment parmi les pays impliqués ou proches. Les Etats-Unis se sont rapprochés de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura pour échanger sur la nécessité de parvenir à une solution politique. Après ses consultations bilatérales avec les 4 principales parties au conflit incluant l'Algérie qui a tenté de se défiler de ses responsabilités, Staffan de Mistura a présenté son exposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une réunion à huis clos. L'Envoyé personnel d'Antonio Guterres avait également eu des entretiens bilatéraux avec des pays intéressés, proches du dossier à l'instar de la France et de l'Espagne. Vendredi, le Département d'Etat américain a annoncé via son porte parole adjoint, Vedant Patel, qu'une rencontre a eu lieu entre Staffan de Mistura et la secrétaire d'État adjointe Wendy Sherman. Lors de cette entrevue la secrétaire adjointe d'Antony Blinken a souligné « le soutien total des États-Unis aux efforts de l'Envoyé personnel pour faire avancer le processus politique en cours dirigé par l'ONU ». Sherman a salué l'initiative de l'Envoyé personnel d'intensifier ses consultations en vue d'atteindre cet objectif. Selon la même source, « la secrétaire adjointe et l'envoyé personnel ont discuté de l'importance de s'appuyer sur l'élan des consultations de fond organisées par l'ONU en mars pour parvenir à une solution politique durable et digne pour le peuple du Sahara ». L'Envoyé personnel de Secrétaire général de l'ONU continue sa mission visant à reprendre le processus onusien des tables rondes consacré par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU. Le diplomate italo-suédois se heurte à la mauvaise volonté de l'Algérie, instigatrice du conflit et créatrice de la milice du polisario, qui ne veut pas faire avancer les discussions pour trouver un compromis ou une solution politique. Au lendemain de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité et de l'exposé de Staffan de Mistura, le polisario a fait des déclarations hostiles aux Nations Unies et a dénoncé une stagnation des consultations politiques alors qu'il avait rejeté (juste après l'Algérie) la résolution 2654, qui appelait à la reprise des tables rondes. Dans ses messages, le polisario et ses médias continue de tenter de faire introduire l'Union africaine dans le conflit, en dépit que ce soit l'ONU, exclusivement, l'organisation habilitée à intervenir dans le dossier.