Les résultats de l'accord du dialogue social signé en 2022 et la mise en œuvre de ses dispositions, continuent d'être la pomme de discorde entre les députés et le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Le dialogue social a connu, sous le mandat de l'actuel gouvernement, des progrès remarquables, assure Younes Sekkouri, lors de la séance plénière des questions orales à la Chambre de Représentants, lundi 16 mai. Des progrès qui se traduisent notamment par l'accord du 30 avril autour du dialogue social, signé par le gouvernement, le patronat et les syndicats les plus représentatifs, a-t-il noté. Et de rappeler que l'Etat a déboursé quelque 14 milliards de dirhams pour améliorer les statuts de trois importants ministères, à savoir ceux de la Santé, de l'Enseignement supérieur et de l'Education nationale. Le représentant gouvernemental a ainsi salué les avancées enregistrées en une seule année par le gouvernement en matière de dialogue social, « ce qui n'était pas le cas sous le mandat du gouvernement précédent, où un syndicat a refusé de signer, alors qu'un bon nombre d'accords et d'obligations n'ont pas été remplis ». A une parlementaire qui s'interrogeait: « Où est l'augmentation de 1.500 dirhams pour les cadres de l'éducation et de 3.000 dirhams pour les enseignants de l'enseignement supérieur? », le ministre a répliqué que « ce qui compte le plus, ce sont les réalisations ». En guise de réponse, Sekkouri a rappelé que le gouvernement a oeuvré à la résolution de la problématique qui touche plus de 80% des retraités qui étaient privés de leurs pensions, à savoir le seuil de cotisation de 3.240 jours auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), soit l'équivalent de 11 ans, notant que l'exécutif a ramené ce seuil à 1.320 jours de cotisation, soit environ 4 ans de travail seulement. Interrogé, par la même occasion, sur la question de l'employabilité, dans sa dimension territoriale, le ministre affirme qu'elle reste une compétence commune entre le gouvernement et les régions en tant qu'institutions, dont les efforts doivent être fournis à titre complémentaire. Tout en reconnaissant que « les dispositions législatives obsolètes entravent la réalisation des objectifs », Sekkouri a assuré que la future révision du Code du travail apportera des solutions concrètes en vue de protéger davantage les travailleurs.