Le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences Younes Sekkouri a souligné, mercredi à Rabat, la nécessité de lancer la réforme du système des retraites et la réglementation du droit à la grève dans le cadre d'une approche participative. Dans une déclaration à la presse, le ministre a affirmé que le lancement du second round de dialogue social intervient "pour la première fois dans l'histoire du Maroc avant le vote de la loi de finance", mettant en exergue l'importance de ces échanges pour les syndicats les plus représentatifs, le patronat et le gouvernement. L'accent a été également mis, lors de cette rencontre, sur l'élaboration d'une vision commune pour la mise en place de l'Observatoire national du dialogue social et de l'Académie de la formation dans le domaine du travail, de l'emploi et du climat social, en tant que mécanismes d'accompagnement pour l'institutionnalisation du dialogue social, a fait savoir le ministre. Le gouvernement, les syndicats ainsi que le patronat sont pleinement engagés et mobilisés pour la réussite du dialogue social, dans un cadre consensuel et participatif, a-t-il relevé. Ce round de dialogue social s'inscrit dans le cadre de l'attachement du gouvernement à mettre en œuvre la vision royale visant l'institutionnalisation du dialogue social, pour l'ériger au rang de choix stratégique. Le gouvernement a veillé à cet égard, depuis son investiture, à nouer des partenariats solides avec les partenaires sociaux afin d'asseoir les fondements d'un dialogue social sérieux et régulier et respecter l'ensemble des engagements sociaux inscrits dans le programme gouvernemental. A ce titre, le gouvernement a veillé en matière de réforme des régimes de retraite, et dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l'accord du 30 avril 2022, à réduire les conditions d'accès à la pension de vieillesse, qui passent de 3240 jours de cotisation à 1320 jours, avec la possibilité pour le pensionné ayant atteint l'âge légal de la retraite et disposant des 1320 jours de cotisation, de se voir restituer la part des cotisations salariales et patronales, en plus de la revalorisation des allocations familiales dans les secteurs public et privé, de l'augmentation du niveau de salaire minimum dans le secteur public qui passe désormais à 3500 dirhams, de la suppression de l'échelle 7, de l'augmentation à 36 % du quota de promotion dans le grade pour la catégorie des fonctionnaires, ainsi que d'autres mesures visant à améliorer la situation des salariés des secteurs public et privé.