Interrogé sur l'état du stock stratégique des hydrocarbures, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a fait part de la volonté du gouvernement investir environ 1,2 milliards de dirhams pour augmentera le stock à hauteur de 370.000 mètres cubes, l'équivalent de 6 à 17 jours en produits pétroliers. Cet investissement se fera en partenariat avec le secteur privé. Détails. La ministre de la transition énergétique et du développement, Leila Benali, a annoncé mardi la constitution d'une commission technique chargée du suivi de l'alimentation du stock de produits pétroliers pour atténuer les conséquences de la flambée des prix internationaux sur le marché national, composée de représentants de son département, du ministère de l'économie et des finances et de la Caisse de compensation. L'annonce a été faite à l'occasion d'une réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur la stratégie dédiée à la révision à la baisse de la facture énergétique. Mme Benali a indiqué, à ce propos, que le gouvernement veille à l'accompagnement des projets programmés par des opérateurs privés dans le but de tirer vers le haut la capacité de stockage, faisant état d'une augmentation du niveau du stock de 187.000 mètres cubes de produits pétroliers depuis début 2023, soit un volume de stockage supplémentaire estimé entre 7 et 19 jours, et ce, pour un investissement de l'ordre de 800 millions de dirhams. Elle a aussi fait état de la programmation cette année dans le cadre d'un partenariat avec le secteur privé d'un investissement d'environ 1,2 milliards de dirhams qui augmentera le stock à hauteur de 370.000 mètres cubes, l'équivalent de 6 à 17 jours en produits pétroliers, un investissement auquel s'ajoute 700 millions de dirhams permettant d'augmenter le stock de 255.000 mètres cubes (10 à 12 jours de stock). Toujours sur ce registre, elle a indiqué que la capacité de stockage de la raffinerie SAMIR est de 345.000 tonnes en gasoil, soit l'équivalent de 22 jours de consommation. À une autre question sur ''la hausse des factures d'eau et d'électricité'', la ministre a assuré que la tarification en vigueur n'a connu aucune augmentation depuis 2017, notant que toute révision doit se faire dans le cadre d'une convention entre l'autorité délégataire et la société de gestion déléguée. Elle a précisé que la facturation progressive concernant les abonnés ne dépassant pas une consommation mensuelle de 150 kilowatt-heure (KWh) prend en considération le pouvoir d'achat des personnes à revenu limité qui représentent 80 % des abonnés, selon les données de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). Et d'ajouter que la facturation sélective pour les autres abonnés (20 %) est en revanche établie selon le système des tranches et ce, dans le but de les inciter à modérer leur consommation énergétique. Mme Benali a également fait savoir que l'ONEE recourt aux relevé des index des compteurs, outre des mesures en faveur de la révision de la facture d'électricité, la mise en place de compteurs prépayés dans le monde rural, indiquant que cet office a entamé la généralisation progressive du relevé mensuel de l'index des compteurs au lieu de deux mois auparavant et ce, pour éviter les erreurs. Elle n'a pas manqué en conclusion de souligner que les services locaux de l'ONEE sont tenus de traiter les plaintes et de bien vérifier la justesse des quantités consommées, ajoutant qu'en cas d'erreur, lesdits services ont l'obligation de procéder aux révisions nécessaires pour que les abonnés paient le juste prix de leur consommation.