Alors que leur contrat est encore valable jusqu'à la fin de l'année 2010, des sociétés de bus de Rabat ont été invitées à plier bagage avant la fin novembre 2009. Y compris celles qui ont des centaines d'employés sur le dos. Tout ce monde sera repris par la nouvelle société staréo leur a-t-on dit. Ce qui paraît invraisemblable, les futurs sans emploi dépassent les effectifs à Bornéo. Mais le plus beau c'est que la lettre envoyée aux sociétés privées se termine par «Avec les compliments de la wilaya de la Région de Rabat». On met ainsi des employeurs devant le fait accompli avec les compliments de la maison. Qui a dit que le wali n'était pas poli. En voilà une preuve irréfutable et indiscutable… stop. Une pharmacie au bord de la route côtière non loin d'un cimetière n'a rien trouvé de mieux pour montrer son emplacement, dans une feuille distribuée dans le quartier pour signaler qu'elle est de garde, que de coller une photo-en couleurs ! – des tombes de la «makbara» en question… sur cette même feuille scotchée à l'entrée des pharmacies… Les patients qui tombent sur cette annonce funèbre dont certains sont malades se sont vus au bord de la tombe… On n'a pas de pétrole mais on a bien des idées tordues… stop. Des viticulteurs français de la région de Gironde où Chamakh n'a pas envie de chanter «makh makh iwa makh«, comparaissent devant la justice pour marchandage de main d'œuvre, dissimulation de travail, emploi de travailleurs étrangers sans titre de séjours». L'affaire a fait boum dans les journaux de l'hexagone parce que les travailleurs marocains qui touchent 5 euros l'heure au lieu de 8 ou 9, logeaient dans une porcherie désaffectée. En fait, il faut savoir que des milliers de marocains travaillent sans titre de séjour et tant que ça fait l'affaire des employeurs et tant qu'il n'y a pas d'histoire de porcherie et de dénonciation dans les journaux, on ferme les yeux. Conclusion. Il y aura toujours du travail pour les sans papiers, sauf à la veille des élections où on joue les gardiens du temple. stop. Le sloughi hier encore mal-aimé dans la ville mais considéré comme utile dans les campagnes, connaît un regain d'intérêt. C'était même encore une insulte qui n'a d'ailleurs pas disparu. En fait c'est un chien qui remonte à la nuit des temps dont on trouve des traces en Egypte et dont la race est aujourd'hui menacée au Maroc où il n'y aurait pas plus que 600 chiens répartis entre Meknès et le Haouz, Benslimane, Taroudant, Agadir, Dakhla et Laâyoune nous dit l'ANMOCT association marocaine de l'organisation de la chasse traditionnelle. Elle travaille avec brio pour la protection de cet ami de l'homme comme le cheval. Alors ne dites plus à quelqu'un dont la tête ne vous revient pas «Sir a oujah slougui..» stop. TV5 fête ses 25 ans. Comme le temps et le cathodique passent vite. L'Opinion et la défunte revue «Médina Express» furent les premiers à signaler l'arrivée de cette chaîne qui a si bien commencé dans un monde de satellites encore vierge avant les scènes osées à la pelle, quand nous suivions les déplacements de Hassan II à Fès, à Skhirat… pour profiter des images envoyées par Paris qui ne savait pas qu'elle allait bouleverser un paysage audio-visuel qui n'en était qu'à ses premiers balbutiements. 25 ans après – quelle belle année fut 1984 ! – on regarde toujours cette chaîne francophone qui ne donne pas de complexe aux arabophones branchés sur le monde aujourd'hui, en se rappelant du temps où nous étions si heureux de voir que la télévision ne s'arrêtait pas à la rue El Brihi .. bghina oula ma bghina». stop. Le décès de Hajja Ghita Ouffira a fait la Une des journaux qui tiennent à leurs valeurs. Par contre l'annonce de cette disparition a été reléguée au second plan entre les dépêches les plus insignifiantes. Il faut dire aussi qu'on manque de documentation sur les artistes, les peintres et les hommes de lettres de ce pays qui renferme des richesses insoupçonnables. Les moteurs de recherche sur l'internet se contentent de généralités sommaires quand il leur arrive d'en parler. stop. Le célèbre coiffeur Jean Louis David s'installera prochainement à Casablanca. Les pages – people – prononcer pipole – des publications spécialisées dans les chiffres balisés, précisent que le perruquier comme on disait autrefois, dispose de 1000 salons sur la planète. Il n'était donc que temps de s'offrir Casablanca qui sera le mille et unième salon de la grande enseigne. Mais qu'il se rassure, il n'aura pas toute le crème de Dar El Beida. Des clientes huppées, pleines aux as, préfèrent allez chez Flane et Flana en tenue de maison, en Jellaba… pour se faire couper la tignasse. Ce qui veut dire que JL David comme Jacque Dessange ne reçoivent qu'une clientèle sélecte. stop. Les camions de Maroc Express font la nique à la ville de Rabat. Ils sont revenus sur la zone maritime du Borj. Ma b'ka h'kam fel blad ? on n'ose pas y croire. stop. Une société de financement vient de lancer un nouveau produit qui fait appel à la darija désormais à toutes les sauces. «Dima Maâk» qui fait plutôt dima Raja est la nouvelle signature. Ce qui fait dire aux anciens, pourquoi pas «Daimane Maâk daïmane…» Mais dans le secteur on ne rigole pas beaucoup même quand on puise dans l'univers populaire. Pour Laïla Mamoun qui a fait le grand pas «ce choix reflète une volonté d'accompagnement de nos clients». C'est sûr mais il fallait accompagner jusqu'au bout. Un peu d'audace comme dans les nouvelles pub décoiffantes… stop. «Le journal du Dimanche» JDD arrivait au Maroc le lundi c'est-à-dire 48 heures après sa parution à Paris et dans les provinces de France. Ce qui veut dire également qu'on nous refilait des invendus du week-end. Or depuis deux semaines le JDD arrive à Rabat le dimanche matin… Après des années d'oubli et d'arnaque ? Baz. stop. A / H1N1. A l'entrée de la mosquée Badr, un ambulant vend des petits tapis de prière. Comme au hamam, les gens cherchent à éviter une pandémie qui n'a pas encore montré ses griffes. Stop. Le pèlerinage en 2009 apparaît comme le voyage du Jihad. Des voyageurs prennent toutes les précautions qu'ils peuvent pour ne pas être la proie de la grippe que des rigolos mal inspirés appellent haj porcine. stop.