Beyrouth vit aux rythmes de deux événements qui traduisent une certaine effervescence auprès des citoyens de la capitale libanaise. D'une part, le pays vit dans une sortie de stand by et attend avec une certaine appréhension mêlée d'espoir, la formation d'un nouveau gouvernement, absent depuis juin dernier. Saâd Hariri n'ayant pu former une coalition d'union nationale pour combler le vide gouvernemental. D'autre part, les VIème Jeux de la Francophonie font vivre aux beyrouthis des moments de joie et d'émotions et leur permet de s'occuper d'autres choses que de la politique. C'est donc avec beaucoup d'enhousiame et de bonne volonté que les responsables se sont investis dans l'organisation de cette édition. Une organisation qui, jusqu'à cet instant, est quasi réussie. L'accueil est chaleureux partout où on se rend, l'hébergement d'athlètes et des membres de toutes les délégations est satisfaisant à plus d'un titre. Le transport des participants est impeccable au vu des distances à parcourir entre les différents sites de compétition. Un problème reste quand même à régler, c'est celui du centre de presse où le fax n'est pas disponible et la liaison Internet fait des siennes. Et ces interruptions nous posent beaucoup de difficultés. Du côté sportif, Beyrouth dispose d'une infrastructure très satisfaisante. Satisfaisante aussi cette médaille d'argent gagnée rudement par Aâla El Idrissi (-60 kg) en judo. En effet, le Marocain a dû livrer quatre combats contre respectivement le Libanais Hayek Wissam, le Congolais Ngoya Dombi, le Monégasque Siccardi Yann qu'il a battu en demi-finale avant de s'incliner en finale contre le Français Moulis Soufiane par Waza après avoir défendu ses chances jusqu'au bout devant un adversaire qui a dû sa victoire à un moment d'inattention d'El Idrissi. Bravo à Aâla qui reste l'espoir du judo marocain dans sa catégorie pour les Jeux Olympiques de 2012 Londres. Deux autres marocains sont rentrés en lice ce lundi 28. Mais n'ont pas connu la même fortune que El Idrissi. Il s'agit de El Kilali Rania (+ 78 kgs) qui a dû s'incliner par deux fois, d'abord devant la Française Andeole Emelie, ensuite face à la Tunisienne Chikhrouh Nirel, combat où Ranya s'est blessée à l'épaule droit et a dû être évacuée à l'hôpital en compagnie de Zayti le Kéni national d'où elle en est sortie avec un bras en écharpe, sans autre dommage heureusement. Quant à Hamza Belgaïd, le frère de Adil notre champion, a dû s'incliner au premier tour devant un Canadien dans la catégorie des moins 66 kgs. C'était une longue journée pour tout le monde car les combats ont débuté à 10h30 du matin pour prendre fin aux environs de 21 heures (18 h GMT). Avec cette médaille d'argent et la victoire des footballeurs face au Sénégal, samedi dernier, cette 6ème édition commence plutôt bien. Reste que le match d'aujourd'hui, mercredi, en football, face à la France, pourrait nous valoir une autre satisfaction au cas où les poulains de Haddaoui surclasseront les Français. Ils prendraient une sérieuse option pour se retrouver sur le podium. C'est notre souhait le plus cher en cette période de disette footballistique au Maroc. La boxe, quant à elle, est entrée en lice hier mardi et là aussi l'espoir de médaille est attendu.