En phase embryonnaire, le projet de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, « X-Links », suscite beaucoup d'attention médiatique au moment où les deux gouvernements des deux pays maintiennent le silence. Pour sa part, le gouvernement de Londres a fait part de l'intérêt qu'il porte à ce projet. Détails. Au fur et à mesure que le temps passe, le flou plane sur l'avenir du projet de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, X-links. La société en charge du projet est sortie de son silence pour rassurer sur le futur du chantier du câble maritime le plus long au monde. Dans un communiqué, la société britannique a fait part de l'intérêt que porte le gouvernement de Londres à ce projet. Le communiqué cite un document d'orientation publié aujourd'hui par le gouvernement britannique, intitulé « Powering Up Britain – Energy Security Plan », où il annonce qu'il examine « la viabilité et les mérites du projet Xlinks Maroc – UK Power pour comprendre comment il pourrait contribuer à la sécurité énergétique du Royaume-Uni ». Ceci dit, le gouvernement d Rishi Sunak serait en cours d'examiner l'utilité du projet pour la sécurité énergétique des britanniques. Selon la même source, le document fait état de la volonté de la Grande Bretagne de diversifier la production d'énergie par l'investissement dans les énergies renouvelables. D'où l'intérêt pour le projet X-Links qui n'est que phase d'étude. Le document cite le Maroc parmi les pays avec lesquels le Royaume-Uni compte établir des partenariats pour diversifier ses sources d'approvisionnement. Sur ce point, Simon Morrish, PDG de Xlinks a salué « la détermination du gouvernement à travailler avec Xlinks pour mettre en œuvre le projet qui consiste à alimenter le Royaume Uni en énergie verte, fournie par une centrale solaire au Maroc et acheminée par un câble sous-marin. « Ce projet Xlinks Maroc – Royaume-Uni, le premier du genre, répondra à 8 % de la demande d'électricité du Royaume-Uni grâce à des énergies renouvelables, réduisant ainsi les factures des consommateurs et renforçant ainsi la sécurité de l'approvisionnement », a poursuivi Morrish. En effet, le gouvernement britannique n'a pas encore clarifié sa position quant à ce projet. Interrogé sur projet dans une précédente interview accordée à « L'Opinion », le ministre d'Etat au ministère des Affaires et du Commerce britannique, Nigel Huddleston, a estimé qu'il s'agit « d'un projet ambitieux » sans dire si le gouvernement compte y investir ou le sponsoriser. Rappelons que, selon les données contenues dans la loi de Finances 2022, l'Etat devrait mobiliser une grande surface estimée à 150.000 hectares dans la région de Guelmim pour y construire la centrale électrique qui fournira l'électricité au marché britannique. En théorie, le courant devrait être acheminée par quatre câbles maritimes de 3800 kilomètres de long. Simon Morrish avait annoncé que le début de la construction est prévu à la fin de l'année courante.