Victoire de l'équipe nationale de football sur le Sénégal pour ouvrir le bal aux Jeux de la Francophonie. Cela va soulager Haddadoui, la « grosse gu… » du foot marocain promu entraîneur national des « Olympiques », car l'ex-international rajaoui sait que beaucoup l'attendent au tournant. Une ouverture victorieuse, en prélude d'un tournoi est toujours de bon augure, car elle conforte le groupe, dissipe les premières frayeurs et lance la compétition sur de bons rails. On attendra la suite qui, normalement, ne doit pas être trop difficile. Mais il faut rester prudents et ne pas se lancer dans des enthousiasmes trompeurs. Quoique cette victoire a de bonnes raisons de nous faire beaucoup de bien. C'est comme un petit, tout petit rayon de soleil dans un ciel très, très nuageux, qui pesait aussi lourd que celui qui plombait le « Plat pays » si cher au regretté Jacques Brel. Espérons que le pays de la diva Fayrouz fera chanter nos Olympiques. Bien sûr, direz-vous : ce ne sont « que » les Jeux de la Francophonie et que ça compte pour très peu. Eh bien, vous irez raconter cela à d'autres, car ici, au Maroc, on a assisté à un accueil triomphal pour des footballeurs aux cheveux teints en jaune, couleur d'or, l'or du football des Jeux Francophones ramené du Canada avec le coach Madih. Là aussi, certains avaient ricané, mais l'avenir allait nous rendre plus modestes. Avec un football qui allait connaître déception sur déception, on a compris le sens de la formule « faute de grives, on mange du merle ». Autrement dit quand tu ne peux pas avoir ce que tu veux, contente-toi de ce que tu as ». Le match de l'équipe A contre Libreville s'approche à grands pas (10 octobre prochain). Lors du tirage au sort des groupes à Zurich au siège de la FIFA en mars dernier, quand notre groupe fut formé du Cameroun, Gabon et Togo, la délégation camerounaise se montra très vite très inquiète et le président de la fédération nous l'expliquait : « dans notre groupe, il est normal que l'on pense que le Maroc et nous-mêmes sont les favoris naturels du groupe, mais l'ordre des matches nous défavorise le premier jour, le Maroc reçoit le Gabon alors qu'on va aller jouer un match à hauts risques au Togo. Dès le premier jour, votre onze national peut prendre une avance décisive, et puis jouer notre dernier match chez vous à Casa, c'est pas gagné ». Notre bon président s'est juste trompé sur un point : le Cameroun a bien perdu face au Togo, quelques heures avant que l'on ne reçoive le Gabon à Rabat, nous faisans avant le coup d'envoi une avance d'au moins un point sur les redoutables Lions Indomptables, mais ni lui, ni nous n'avions supposé que ce serait le Gabon qui repartirait avec les 3 points d'avance sur les 2 favoris et ce faisant donner un coup fatal au moral national. On a vu que le Maroc ne s'est pas relevé de cette première et inattendue défaite au point de rater un mois plus tard une victoire contre un Cameroun en miettes chez lui à Yaoundé. Quant au Gabon, déjà à Zurich, son coach Alain Giresse répétait à qui voulait l'entendre que son équipe ne cherchait que la qualification à la CAN soit la 3ème place, déclarant : « peut-être que le 10 octobre, on recevra un Maroc pratiquement qualifié, j'espère que des Marocains se souviendront que j'ai été entraîneur chez eux (aux FAR en 2001-2002). Phrase énigmatique à plus d'un sens que nous avons compris à l'époque comme si le Gabon pensait qu'il n'avait aucune chance contre nous… La FRMF à l'époque était représentée par Aouzal et Souiri, Lemerre s'était désisté à la dernière minute. Le tirage et surtout l'ordre des matches semblait propice à l'équipe marocaine. Aux matches « aller », le Maroc recevait 2 fois avec un seul déplacement au Cameroun. On en a conclu en étudiant tout cela que les Lions de l'Atlas pouvaient et devaient arriver en fin juillet avec 7 points pour aborder le « retour » dans les meilleures conditions. Ça ne paraissait pas trop difficile : 2 victoires à domicile (Gabon et Togo) ramener un point de Yaoundé et on était sur les bons rails. Mais en football 2 et 2 font rarement quatre et nous voilà, aujourd'hui, derrière le Gabon, le Cameroun et le Togo. Et c'est le dernier de la classe qui va aller chercher sa survie à Libreville face à un Gabon plus dangereux que jamais. Et tout ça, pour garder un espoir pour la CAN. Quelqu'un peut nous expliquer comment un favori pour le Mondial devient en quatre mois tremblant de rater la CAN ? Qui répondra clairement et de manière convaincante à cette question méritera le titre d'expert en foot ou plutôt dans les coups fourrés du foot. Attendez un peu, comment vous dites, c'est nous les journalistes et à c'est à nous de répondre à cette question ?!! D'accord, chiche, on le fera demain, In Chaâ Allah, laissez-nous le temps de bien réfléchir ne dit-on pas que la nuit porte conseil. Alors, à demain, si vous le voulez bien comme disait Omar Salim sur 2M et avant lui, Mekki Brittel sur RTM chaîne inter.