L'ex ambassadeur français en Algérie, Xavier Driencourt, a accordé une interview au Journal du dimanche dans laquelle il a expliqué à quel point le régime algérien éprouve une jalousie profonde envers le Maroc. Détails. Après avoir achevé son mandat, l'ancien ambassadeur de la France, Xavier Driencourt, ne semble pas avoir gardé un bon souvenir en Algérie où il représenté son pays de 2017 à 2020. Maintenant qu'il n'est plus ligoté par le devoir de réserve, il s'est confié au Journal du Dimanche dans une interview où il a raconté les souvenirs de son expérience à Alger. L'ambassadeur est revenu sur les rapports entre l'Algérie et le Maroc. Il a expliqué à quel point la jalousie à l'égard du Royaume tenaille l'esprit des dirigeants algériens. Driencourt a évoqué une réunion entre le président Abdelaziz Bouteflika et le président Emmanuel Macron, alors fraichement élu à l'Elysée. Très affaibli, Bouteflika, raconte l'ambassadeur, éprouvait une jalousie excessive à l'endroit du Maroc, dont les liens étroits avec les hautes personnalités politiques françaises l'indisposaient. « Il ne supportait pas que les Français aient tant d'amitié pour le Roi du Maroc », a-t-il confié. Cette jalousie s'est manifestée au grand jour lors d'une rencontre avec le journaliste Jean-Pierre Elkabach où l'ancien président algérien s'est montré gêné par les séjours fréquents de Jacques Chirac au Maroc. « On sentait une jalousie terrible », a lâché le diplomate français au JDD. En effet, les confidences de Xavier Driencourt sur l'Algérie confirment ce qu'avait dit l'ex président Nicolas Sarkozy dans son livre "Le Temps des tempêtes". L'ancien locataire de l'Elysée a rappelé qu'Abdelaziz Bouteflika ne ménageait aucun effort, lors de leurs tête à tête, pour l'interpeller sur ses relations avec le Maroc, à tel point qu'il le « blâmait » pour le rapprochement entre la France et le Maroc. Il n'échappe à personne le régime algérien éprouve un ressentiment historique à l'égard du Maroc à cause d'un complexe historique qui s'est transformée en une haine viscérale au fil du temps. Le régime actuel, incarné par le duo Tebboune-Chengriha, illustre parfaitement la haine que porte le voisin de l'est en coupant les liens diplomatiques et en inculquant ce ressentiment dans l'esprit de la population algérienne qui s'est habituée à insulter ignoblement les Marocains dans les stades et les manifestations.