Dynamiser le marché de l'emploi en vue de réduire le taux de chômage au Maroc qui a atteint 11,8% en 2022, tel l'objectif de la politique nationale de l'emploi et de l'entrepreneuriat en cours de préparation par le ministère de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences en concertation avec les parties prenantes. La nouvelle politique nationale de l'emploi et de l'entrepreneuriat au Maroc pour dynamiser le marché de l'emploi par la création de postes décents et la préservation des postes existants, est en cours de formulation. Cette nouvelle politique intervient, d'une part, pour palier l'échec observé dans l'évaluation de la Stratégie nationale pour l'emploi (SNE 2015-2025) et du Plan national de promotion de l'emploi (PNPE 2017-2021) et d'une autre part, pour assurer la réalisation des objectifs en matière d'emploi tracés par le programme gouvernemental 2021-2027 et par le Nouveau modèle de développement à l'horizon 2035. Pour asseoir les fondements de cette nouvelle politique, le ministre de tutelle, Younes Sekkouri a présidé, jeudi 16 mars à Skhirat, un forum dont les recommandations serviront à compléter la convergence des politiques publiques pour favoriser la création d'emplois de qualité pour tous. L'atelier de formulation de la dite politique de l'emploi s'est, en effet, axé sur cinq thématiques majeures, à savoir la préservation, la création d'emplois, formalisation et développement des métiers à forte valeur ajoutée, l'accès équitable aux emplois décents et l'amélioration de la qualité des emplois, la gouvernance nationale, budgétisation pro-emploi et dialogue social ainsi que l'équité spatiale et régionalisation de la politique de l'emploi. Une croissance d'au moins 4.6% pour créer 170.000 emplois par an La nouvelle politique d'emploi et de l'entrepreneuriat devrait se baser sur un modèle de croissance générateur d'emplois. Une étude réalisée par le ministère de l'Inclusion économique, présentés lors du forum préparatif, a permis de ressortir trois scénarios principaux à l'horizon de 2035. Afin de préserver les résultats réalisés à ce jour en matière de taux de chômage et d'inactivité, le Maroc aura besoin de créer 170.000 emplois par an, ce qui requiert un taux de croissance moyen de 4,6% au minimum. Le deuxième scénario qui consiste en la réduction du taux de chômage d'environ 60% et l'augmentation du taux de participation des femmes à 45% au lieu de 21% simule, d'après la même étude, de créer près de 440.000 emplois en moyenne par an, dont 280.000 emplois pour les femmes, et de réaliser un taux de croissance de 6,5%. Quant au troisième scénario qui fixe comme objectif d'augmenter de 50% le taux de participation des femmes, notamment dans les domaines à forte valeur ajoutée, l'étude ressort comme besoin de créer près de 300.000 emplois par an en moyenne et réaliser un taux de croissance moyen de 6,3%.