Les transferts de fonds effectués par les Marocains du monde vers la mère-patrie ont enregistré une progression remarquable en janvier, malgré le durcissement des conditions de transfert touchant ces communautés, estimées à cinq millions de personnes, de la part des autorités européennes.Selon les derniers chiffres révélés par l'Office des Changes, ces transferts ont atteint plus de 9,22 milliards de dirhams à fin janvier dernier contre 6,7 milliards en janvier 2022. Il s'agit, d'ailleurs, d'une augmentation d'environ 2,917 milliards de dirhams, soit 46,3% par rapport à la même période de l'année de 2022. Les transferts de fonds des MRE constituent une source importante en devises pour le Royaume, surtout dans ce contexte de relance dans la mesure où ils permettront de renforcer la balance des paiements du pays.
En ce qui concerne les investissements directs marocains à l'étranger (IDME), ils se sont établis, d'après l'Office des Changes, à 1,15 MMDH à fin janvier dernier, affichant une baisse de 25,2% par rapport au même mois de l'année précédente. Par ailleurs, de nouvelles mesures ont été mises en place par le Royaume pour l'accompagnement et l'appui aux MRE désirant se lancer dans l'investissement sur le territoire de leur pays d'origine.
Cependant, malgré les facilités mises en place par la Banque Centrale en vue de réduire les coûts de transfert de fonds pour les MRE, ces derniers se trouvent confrontés à d'autres défis dans leur pays de résidence, liés notamment au durcissement des conditions d'exercice des banques marocaines, particulièrement en Europe. Un constat qui nécessite, d'après le Wali de Bank-Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, d'actionner les leviers diplomatiques pour alerter sur cette situation et œuvrer à préserver les acquis et à maintenir les liens de migrants installés en Europe avec leur mère-patrie.