L'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) a procédé dès la 2ème semaine du mois de septembre en cours à El Jadida, à la sélection d'environ 450 ouvrières agricoles qui feront la cueillette des fraises dans la région d'Huelva. L'ANAPEC a adopté dans sa sélection des candidates les critères d'être âgée entre 18 et 40 ans et être mère de famille. Des critères suffisants pour garantir selon les responsables, pour garantir leur retour au pays après la fin du contrat. Ainsi, quelques 484 paysannes partiront cueillir des fraises dans la région d'Huelva, dans le sud de l'Espagne. Cette opération est menée depuis plusieurs années par les producteurs espagnols. Pour familiariser cette main d'œuvre aux conditions de leur travail à l'étranger, trois journées de sensibilisation sur l'émigration ont été organisées. L'encadrement est animé par des conseillères spécialisées dans le recrutement à l'international de l'Anapec. Un programme de sensibilisation portant essentiellement sur les conditions de travail et les modalités de leurs salaires a été mis sur pieds. L'exploitant agricole s'engage en vertu d'un partenariat à garantir le transport depuis le Maroc des ouvrières marocaines ainsi que leur hébergement en Espagne. Les ouvrières bénéficient également de l'assurance maladie et de prestations pour la retraite. Elles percevront entre 25 et 32 euros par jour avec la possibilité d'effectuer des heures supplémentaires. Cependant, si l'on se réfère aux déclarations de certaines candidates, tout ce beau monde d'ouvrières saisonnières, n'est pas toujours traité sur le même pied d'égalité. « Cela dépend de la tête de la candidate... », affirme une ouvrière ayant déjà fait le voyage. Ce n'est pas tout a-t-elle ajouté ! « Dans ma promotion je peux vous affirmer que plusieurs femmes ont déserté leurs champs pour ne plus donner signe de vie... », a- t-elle déclaré à « L'Opinion ». C'est le seul hic dans cette histoire de cueillette des fraises dans la région d'Huelva. M. Ahmed Benzhirou, directeur de l'agence d'El Jadida, a de sa part reconnu dernièrement à un autre quotidien marocain que « le taux de retour des saisonnières atteint les 95% ». C'est la troisième campagne de recrutement organisée dans les Doukkala. Entre la première et la 3ème dernière campagne, ce sont quelques 664 femmes des Doukkala qui ont pu bénéficier de cette opération. A noter que 80 d'entre-elles ont été retenues dans le cadre de l'Initiative nationale de développement humain