Le député italien Andrea Cozzolino, accusé d'appartenance à une « organisation criminelle », de« corruption » et « blanchiment d'argent » au profit du Qatar, s'est défendu de telles accusations, mardi 24 janvier, devant la Commission des affaires juridiques du Parlement européen qui débat de cette affaire. Devant la dite Commission chargée de déterminer son sort, le député a nié avoir « reçu de l'argent, directement ou indirectement, ni en espèces, ni par le biais de transactions financières, ni pour moi-même, ni pour aucune association, fondation, ONG, entreprise ou particulier ». D'après ses avocats, Cozzolino a plaidé non coupable, et s'est dissocié de toute activité qui aurait pu être menée par l'ancien député européen Pier Antoino Panzeri, et son propre assistant parlementaire, Francesco Giorgi – tous deux en détention préventive depuis décembre dernier. Cozzolino a de même indiqué qu'il renonce formellement à son immunité parlementaire « en vue de soulager la pression sur le Parlement et afin de collaborer à l'enquête ». Néanmoins, cette déclaration ne devrait rien changer dans la procédure en cours parce que la Commission des affaires juridiques, mais aussi les députés devront voter dans les jours à venir les levées d'immunité de Cazzolino mais aussi de Marc Tarabella. Lors de la séance, tenue à huis-clos ce mardi 24 janvier, le député italien a souligné que son activité politique sur les questions liées au Qatar et au Maroc et ses prises de position étaient incompatibles avec l'hypothèse selon laquelle il faisait partie d'un réseau d'influence. Le député veut également être entendu par le juge pour se défendre et montrer qu'il n'était pas mêlé au dossier Qatargate. En ce qui concerne le Maroc, Andrea Cozzolino, qui était chef de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, a expliqué que les « positions prises par la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb ont été adoptées à l'unanimité. Il n'y a jamais eu de désaccord entre députés ». Il a de même souligné que « la seule Résolution » qu'il a signée sur le Maroc « contenait une critique sévère de l'Etat marocain en matière d'immigration ».