L'Association des Barreaux du Maroc (ABAM) est sortie de son silence, en réagissant fermement à la polémique liée aux résultats du concours d'avocats. L'ABAM a condamné des « campagnes de diffamation » et des « accusations gratuites » destinées à porter atteinte à la profession. Détails. Après l'éclatement de la polémique liée aux résultats du concours des avocats, l'Association des Barreaux du Maroc est restée silencieuse quelques jours avant de se prononcer sur le sujet. Réunis en urgence, ce vendredi, les membres de l'Association se sont finalement prononcés sur ce sujet, en publiant un communiqué en cinq points. En réaction aux critiques ayant ciblé la liste des personnes admises, l'ABAM a dénoncé fermement ce qu'elle appelle "l'exploitation du concours pour porter atteinte à la profession d'avocat et à son image". L'Association a condamné les motivations des personnes derrière les campagnes de dénigrement et qui, poursuit la même source, ne ratent aucune occasion pour compromettre une profession aussi noble que celle des avocats. En ce qui concerne le concours d'aptitude qui continue de faire couler beaucoup d'encre, l'association a regretté les réactions qu'elle juge « déplacées et démesurées » qui "outrepassent le droit légitime à la protestation". Allusion faite à la diffusion de la liste des personnes admises et leurs liens de parenté avec des personnalités publiques. Un geste qualifié de « dérapage » par l'ABAM dans son communiqué où elle dénonce la diffamation à l'encontre des candidats admis et leurs familles. Raison pour laquelle les membres de l'Association ont appelé tous les avocats à rester solidaires les uns des autres et vigilants. L'association a expliqué que l'accès à la profession demeure organisé par la loi et supervisé par le ministère de tutelle, de façon à garantir à tous les candidats les meilleures conditions de stage pour apprendre le métier et s'imprégner de ses valeurs. Rappelons que le concours d'aptitude à la profession d'avocats a eu lieu le 4 décembre. Les résultats des épreuves écrites ont été publiés à la fin du même mois, provoquant ainsi une vive polémique qui ciblé le ministre de tutelle, Abdellatif Ouahbi, accusé de favoritisme. Les avocats qui n'ont pas été admis ont protesté, mardi dernier, devant le Parlement pour revendiquer l'annulation des résultats. Le ministre, pour sa part, a refusé les accusations de clientélisme, en assurant, dans ses sorties médiatiques, que l'examen s'est déroulé de façon transparente à l'aide d'une machine de correction. Il a également fait savoir que toute personne insatisfaite de sa note pour faire recours auprès de la commission des examens pour réexaminer sa copie.