La sauce continue de monter concernant les résultats du concours d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. Des milliers de candidats(e) ayant « raté » leur examen, n'ont pas manqué de dénoncer un certain » favoritisme » ou encore « népotisme ». La polémique a pris de l'ampleur lorsque plusieurs noms de famille « connus », ou encore celui du fils même du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, sont apparus dans la liste des candidats retenus. Au lieu de calmer la foule, le ministre de la Justice a enchaîné les déclarations qui n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu en déclarant que cette affaire « artificielle n'a pas lieu d'être », qu'il était qu'il « avait les moyens de payer son fils des études à l'étranger », encore que « ces gens (qui parlent) sont de mauvaise foi! ». x Publicité Pour apaiser l'atmosphère, par reconnaissance de « l'erreur » ou pas, Abdellatif Ouahbi a confirmé que les candidats(e) qui n'ont pas eu la chance de réussir le concours d'accès à l'exercice de la profession d'avocat ont le droit de consulter leurs résultats et copies, indiquant que son ministère a reçu des demandes en la matière y compris celles formulées par certains parents en lieu et place des candidats(e). S'exprimant mardi soir sur SNRT News, dans le cadre de l'émission « Point to the Line » (Nokta Ila Satr), le ministre de la Justice a reconnu qu'il s'attendait à la polémique en cours sur le concours d'admissibilité à l'exercice de la profession d'avocat « Environ 76.000 candidats (e) ont postulé pour le concours, mais seulement 2.000 d'entre eux l'ont réussi, ce qui fait que ce débat était attendu », a-t-il lâché. Concernant certains des candidats(e) dont la réussite au concours a été signalée et qui s'apparentent à des familles connues politiquement et professionnellement, Ouahbi a cru bon de souligner qu' »il y a un même nom de famille porté par 25 personnes, dont seulement quatre personnes ont réussi. Mais certains évoquent cela comme la raison de leur réussite ». Au moment où des voix s'élevaient pour condamner le concours écrit et les noms qui ont réussi à le décrocher, le responsable gouvernemental a confirmé que les candidats qui ont pu réussir étaient capables d'exceller, étant donné qu'un groupe d'entre eux a reçu une formation dans des bureaux d'avocats ou dans les tribunaux, soulignant qu' »il n'y a aucun candidat ayant eu la moyenne et n'a pas été admis au concours« . « Ma mission n'est pas de chasser les fantômes, de rechercher les proches des candidats(e), et de travailler à faire échouer chacun parce que son père est avocat ou fonctionnaire« , a réagi Ouahbi à la liste des noms de famille en question, et qui a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, notant que le nombre de candidats(e) ayant réussi le concours était initialement de 800, selon ce qui avait été annoncé par la commission. Mais, a-t-il poursuivi, il « dû mener une discussion houleuse » avec les membres de ladite commission afin de les convaincre de faire en sorte que le nombre d'admis atteigne les 2.000 personnes. Par ailleurs, Ouahbi a refusé de refaire le concours écrit d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat, confirmant que « la question a été tranchée, et clarifiée, et que celui qui décide est le ministre de la Justice et non les réseaux sociaux ». Il a en ce sens fait part de son son mécontentement à l'égard de l'utilisation d'un langage grossier contre sa personne, notant que « quiconque le fait doit d'abord +reconsidérer sa morale+ avant de prétendre accéder à la profession d'avocat ». Le ministre a, en outre, expliqué que ce qu'il a dit, concernant son fils et ses études au Canada, est intervenu à un moment de provocation, indiquant que son fils a d'abord étudié dans les universités marocaines avant d'aller au Canada. In fine, ouahbi a présenté ses excuses aux Marocains concernant ses propos en déclarant : « Si mes paroles ont été mal comprises, je m'excuse auprès de tout le monde, et je présente mes excuses à l'université et aux professeurs auprès desquels j'ai appris« ? Mais il n'a pas pu s'empêcher de lancer une dernière pique en affirmant que « les résultats du concours du barreau soulèvent beaucoup de questions sur les facultés de droit« ...