Le ministère de l'Intérieur espagnol compte de plus en plus sur le Maroc pour gérer les flux migratoires aux frontières, selon des journaux espagnols. La preuve en chiffre, les mêmes sources affirment que l'Espagne a décidé d'apporter une aide supplémentaire allant jusqu'à 30 millions d'euros au Royaume, y compris l'allocation de 16 millions d'euros aux villes occupées : Sebta et Melilia. Détails. À ce sujet, le journal espagnol « Moncola » a indiqué avoir obtenu un document contenant les détails de cette aide, soulignant ainsi qu'elle s'inscrit dans l'objectif de « contribuer aux dépenses engagées dans les opérations du déploiement des agents pour le contrôle des frontières, plus les dépenses d'entretien des matériaux utilisés par les services de police marocains, dans le développement de mesures de coopération avec l'Espagne , dans le contrôle des frontières et dans la lutte contre l'immigration clandestine vers les côtes et les territoires espagnols ». Selon le document précité, « Cette aide devrait être investie dans les dépenses liées aux patrouilles terrestres, maritimes et côtières et à la surveillance, y compris le carburant, les huiles et les autres additifs, ainsi que les charges liées à l'entretien et à la remise en état des infrastructures, des biens et des matériaux pour le contrôle des frontières; outre la rémunération du personnel chargé de surveiller les frontières et de lutter contre l'immigration clandestine sans oublier les mécanismes de rapatriement des migrants » Notons que ladite décision coïncide avec les propos du Wali directeur de la Migration et de la Surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, M. Khalid Zerouali, qui avait déclaré dans un entretien avec l'agence de presse espagnole « EFE » que l'aide octroyée par l'Union européenne au Maroc pour lutter contre l'immigration clandestine, estimée à un montant de 500 millions d'euros sur sept ans, n'est pas du tout suffisante pour couvrir les dépenses de l'Etat, qui s'élèvent à 427 millions d'euros par an.