A ce jour, le Maroc n'a toujours pas communiqué l'acceptation des 30 millions d'euros que le gouvernement espagnol a accordés à Rabat au titre d'aides directes à l'immigration, ont informé des sources proches du dossier au média espagnol La RAZÓN. Le délai se termine le 8 et l'impression est que, pour des raisons inconnues, cet argent ne sera pas accepté. Le journal indique qu'il a contacté des sources marocaines, et n'ont pas commenté l'affaire. Des sources gouvernementales espagnoles ont par contre confirmé la nouvelle, bien qu'elles espèrent que le nouveau gouvernement marocain formé se saisira à nouveau de la question. Tout cela se produit alors que « l'affaire Gali » est pleinement en vigueur et le refus de l'ancien ministre González-Laya de révéler qui a donné l'ordre d'accueillir le chef du Polisario, dans le respect des règles du secret de fonction. L'Espagne a fait appel du jugement de la Cour de l'Union européenne sur les produits en provenance du Sahara, en plus de défendre les intérêts nationaux dans la région, particulièrement la pêche, fait savoir la même source. Le Conseil des ministres a approuvé l'aide susmentionnée en mai dernier, alors que la crise provoquée par l'entrée clandestine en Espagne du chef du Polisario était à son paroxysme, y compris l'invasion d'immigrants de Ceuta. En 2019, une livraison similaire avait déjà été effectuée, en l'occurrence 32 millions d'euros, alors qu'elle n'avait pas été inscrite au Budget général de l'Etat. Les aides approuvées en mai sont destinées au financement des dépenses liées à la surveillance des frontières, à l'entretien du matériel et aux paiements du personnel. « Le Maroc n'aura qu'à communiquer, avant le 8 octobre, un compte sur lequel l'argent doit être déposé et ensuite présenter la preuve de l'utilisation de l'argent », selon les sources précitées. Dans son discours après le Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a insisté sur le fait que le fonds qui ira au Maroc avait déjà été préalablement inscrit dans le budget de son département et faisait partie des aides que l'Exécutif vient d'octroyer à divers pays africains, comme c'est le cas de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Tunisie, avec lesquels l'Espagne entretient une relation fluide pour contrôler les flux migratoires.