Une nouvelle aide espagnole sera versée au Maroc dans le but de renforcer son rôle en tant que « garde des frontières ». Selon des journaux espagnols, le ministère de l'intérieur du pays ibérique a décidé d'octroyer une aide de 30 millions d'euros au Royaume pour « l'aider à payer les dépenses liées au contrôle des frontières ». C'est ce qu'a affirmé le journal espagnol Moncloa, précisant que Fernando Grande-Marlaska, ministre de l'intérieur espagnol, a décidé de débloquer la somme de 30 millions d'euros au Maroc, alors que le montant initialement prévu était de 16 millions € au profit des enclaves de Sebta et Melilla. Selon le document auquel le journal a eu accès, l'objectif de cette aide est « de contribuer à couvrir les dépenses engagées dans les déploiements opérationnels, ainsi que les frais d'entretien des matériaux utilisés par les services de police marocains dans le développement des actions de collaboration avec l'Espagne dans la surveillance des frontières et dans la lutte contre l'immigration irrégulière destinée« . Il s'agit surtout, avance la publication, d'un « investissement » qui doit être destiné à un ensemble de volets figurant dans ce nouvel accord, tels que « les dépenses liées à la patrouille et à la surveillance terrestres, maritimes et côtières, y compris les carburants, les huiles et autres additifs et les dépenses liées à l'entretien et à la réparation des infrastructures, des biens et du matériel destinés à la surveillance« . Le document précise que l'allocation doit couvrir « l'abonnement de régimes et d'incitations au personnel déployé et au personnel commissionné pour la surveillance des frontières, la lutte contre l'immigration irrégulière et les dispositifs de retour des immigrants » en ajoutant qu'il pourra également « être utilisé pour les dépenses associées aux procédures de retour des immigrants qui se trouvent irrégulièrement sur le territoire marocain, y compris les frais de carburant, le revenu des immigrants irréguliers et les billets pour les dispositifs de retour« . Cette décision intervient alors que le wali-directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l'Intérieur, Khalid Zerouali, avait indiqué dans une interview à l'agence de presse espagnole EFE, que malgré l'enveloppe reçue par l'UE, soit une somme totale de 500 millions d'euros pour couvrir la période 2021-2027, le montant reste insuffisant puisque le Royaume dépense environ 427 millions par an. Le Maroc est effectivement considéré comme partenaire stratégique en termes de lutte contre la migration irrégulière entre autres et continuera de déployer les efforts nécessaires en ce sens. « Nous sommes un État responsable, qu'il y ait de l'aide ou non, le Maroc continuera à faire ce qu'il a à faire », avait affirmé Zerouali.