« Lorsqu'on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage » est le proverbe français qui résume un peu ce qui s'est passé au Grand Stade de Tanger. En effet, le réaménager est l'erreur qui est pointée du doigt et qui donne beaucoup à réfléchir à l'heure où sa construction suivie de son inauguration ne dépasse pas une dizaine d'années.
A vrai dire, s'il n'avait pas été au bon niveau, il n'aurait pas été choisi par la Fédération espagnole (une fois) et par la Fédération française (deux fois) pour l'organisation de la Super Coupe.
S'il n'avait pas été à la hauteur, la CAF ne l'aurait pas désigné pour faire disputer les éliminatoires de Coupe et pour les finales des jeunes.
On parlait bien du complexe et on le considérait comme l'un des meilleurs d'Afrique avec des dimensions internationales à tous les niveaux.
Du jour au lendemain, SONARGES, la société publique chargée par le gouvernement de sa gestion, décide de le fermer pour travaux.
Lents, trop lents, ces travaux et la première équipe de la ville l'IRT en souffre puisqu'elle a déjà reçu à l'extérieur récoltant une défaite.
Face au HUSA, le comité n'a pu qu'imprimer 15.000 billets au lieu de 45.000.
Selon les observateurs, le Grand Stade n'avait pas de défaillances importantes à l'exception du gazon qui avait des problèmes d'entretien.
Mais les responsables gestionnaires en ont décidé autrement dans un complexe homologué par la FIFA pour les circonstances de renommée mondiale.
Réaménager, embellir, agrandir avec vingt mille places supplémentaires coûtent beaucoup d'argent pour un pays qui a d'autres priorités.
Sur la même route, à deux ou trois km de distance, se dresse l'hôpital Mohammed V, le plus vaste hôpital de la Santé Publique, où existent des « caries » à tous les niveaux en particulier le nombre insuffisant de médecins et surtout de lits.
Réformer ce centre au profit des déshérités de la catégorie RAMED aurait été moins coûteux et plus bénéfique. SONARGES a trouvé de l'argent en s'associant à une multitude de partenaires de l'Etat.
En très peu de temps, elle a décidé de tout jeter à l'eau, optant presque à un nouveau stade, avec la transformation totale de ses extérieurs et le changement de ses décors.
Selon la nouvelle maquette, il est regrettable que la même erreur se répète : la tribune de presse est toujours sans abri et comme l'ont toujours constaté les collègues espagnols et français, il est inadmissible que les journalistes travaillent sous la belle étoile qu'il vente ou qu'il pleuve car la couverture de cette place nécessite un toit protecteur.
Maintenant la question qui se pose est la suivante : quand les travaux se termineront-ils ? et il n'en existe aucune date fixée. Encore une fois, l'ancien stade du Marshane, démoli sans aucune raison valable, est à l'ordre du jour.
S'il avait existé, il aurait résolu le problème de l'IRT et de sa trésorerie au moment de la grande crise financière du club.